Le front « Touche pas à ma Constitution » est en campagne pour la libération des prisonniers politiques. Dans les prochaines semaines, des meetings, des sit-in et des plaidoyers seront organisés pour exiger la libération de ces prisonniers, parmi lesquels 72 jeunes qui sont privés de liberté depuis plusieurs années. « Nous ne devons pas les oublier » a affirmé le coordonnateur du Front, Nathaniel Olympio, lors d'une conférence de presse à Lomé.
Une coalition de partis politiques d'opposition et d'organisations de la société civile togolais a lancé lundi 12 août à Lomé une campagne pour réclamer la libération des « détenus politiques ».
Le front, baptisé « Touche pas à ma Constitution », a annoncé lancer une campagne de sensibilisation notamment via du porte-à-porte et des distributions de tracts en faveur de la libération des prisonniers politiques du pays qui « croupissent dans des conditions inhumaines », selon une déclaration écrite de la coalition.
« Cette campagne répond à un principe très simple, on ne laisse pas un combattant blessé sur le champ de bataille et c'est ce que nous faisons. Nous revenons chercher nos blessés qui sont aujourd'hui en prison, explique Nathaniel Olympio, le porte-parole du mouvement, lors d'une conférence de presse à Lomé, à laquelle assistait notre correspondant Peter Sassou Dogbe.
Et aujourd'hui, nous avons dénombré 92 prisonniers politiques au Togo. 92 ! Vous savez, certains sont en prison depuis tellement longtemps que leurs enfants (ne les reconnaissent pas). Prenons le cas de cette dame qu ia eu la visite de son enfant, mais il ne l'a pas reconnue parce que ça faisait cinq ans que l'enfant est né et ça faisait presque cinq ans que la maman était en prison.
Nous ne pouvons pas -- en tant que responsables qui avons appelé les gens à manifester et les gens ont été arrêtés au cours de ces manifestations - nous ne pouvons pas ne pas nous battre pour que ces gens recouvrent la liberté. C'est le sens du combat que nous menons, d'autant que la lutte n'est pas terminée.
Nous allons encore appeler la population à manifester, nous devons donc leur adresser un signal, un signal clair. Que personne ne sera abandonné en cours de lutte, c'est le sens de la démarche que nous menons. »