Il s'appelle Thomas Kwoyelo. Il n'est vraisemblablement pas connu du grand public. Et pourtant, il est présenté comme un grand criminel devant l'Eternel. En effet, arrêté en 2009 en République démocratique du Congo (RDC), il a été dans un premier temps, jugé puis libéré.
Mais suite à l'appel du parquet, il avait été repris et gardé dans les liens de détention jusqu'à l'ouverture de son procès, en Ouganda où il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Comme ligne de défense lors de son procès, il a fait valoir son passé d'enfant-soldat, affirmant qu'il a été enlevé et enrôlé de force par l'Armée de résistance du Seigneur connue sous l'acronyme anglais de LRA.
Mais cela n'a pas attendri les juges qui l'ont reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés. Pour un procès historique, c'en est un dans la mesure où c'est la première fois qu'un responsable de la LRA a été jugé en terre ougandaise. C'est tout à l'honneur des autorités ougandaises. Cela dit, on espère que cela contribuera à apaiser les douleurs des parents des victimes.
Tous les anciens seigneurs de guerre sont en train d'être rattrapés par leur passé sulfureux
Et ce, en attendant que soit traqué et arrêté le patron de la LRA, Joseph Kony qui, sous le coup d'un mandat d'arrêt lancé depuis 2005, court encore les rues. Cela prendra peut-être le temps qu'il faut. Mais l'espoir est tout de même permis. Car, les uns après les autres, tous les anciens seigneurs de guerre sont en train d'être rattrapés par leur passé sulfureux.
A preuve, avant Thomas Kwoyelo, un autre commandant de la LRA, Dominic Ongwen, a aussi été jugé en 2021, et condamné à 25 ans de prison ferme par la Cour pénale internationale (CPI). C'est le lieu d'interpeller tous les seigneurs de guerre et autres tyrans qui, au faite de leur gloire, s'arrogent le droit de vie ou de mort sur leurs compatriotes. Tôt ou tard, ils répondront de leurs actes.
Car, nul n'est assez fort pour l'être éternellement. Et ceux qui, parmi eux, arriveront à se soustraire de la justice des Hommes, ne pourront guère échapper à la justice immanente qui, elle, s'accomplit et s'exerce sans intervention extérieure. Et, il suffit de résister l'histoire des peuples pour se rendre à l'évidence que des exemples en la matière, sont si légion que l'on ne se risquerait pas à vouloir les énumérer exhaustivement sous peine d'en perdre l'haleine.