Tchad: Le bilan des intempéries ne cesse de s'alourdir notamment au Tibesti

Un quartier de Ndjamena touché par des inondations, en août 2022. (archives)

Le Tchad subit toujours les conséquences des récentes pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale et plusieurs provinces du pays. Celle du Tibesti dans l'extrême-nord désertique du Tchad, ne cesse d'enregistrer de nouveaux morts selon les autorités locales. Là-bas, les inondations ont débuté le 9 août. Les autorités locales et certaines organisations de la société civile déplorent surtout le manque d'assistance aux victimes.

Les dégâts matériels sont immenses au Tchad et le nombre de victimes ne fait que croître dans la grande région Borkou, Ennedi et Tibesti (BET). La province du Tibesti enregistre à ce jour plus de 70 morts selon les autorités locales. La pluie a cessé ce dimanche 18 août, pour le plus grand soulagement de Sougui, victime des inondations.

« Nous sommes dans l'eau, dans la désolation totale, la pluie a tout emporté. Les maisons sont tombées, les boutiques aussi. L'hôpital de la province est totalement englouti ».

Des régions difficiles d'accès

La situation et l'accès difficile aux victimes émeut l'association pour la consolidation de la paix et le développement humain dans le Sahel. Brahim Edji Mahamat en est le président.

« La situation est un peu apocalyptique. À l'heure où nous sommes, aucune aide n'est venue, que cela soit du côté du gouvernement ou des organisations humanitaires. Au niveau de la province, cela s'expliquerait peut-être par l'inaccessibilité, que ce soit par voie terrestre, ou ailleurs dans la province. Et nous lançons un cri de coeur ».

Par ailleurs, dans un rapport, le préfet du département d'Aouzou dans le Tibesti, indique que la crue a déterré des milliers de mines explosives, posées lors des différentes guerres qu'a connues la région. Les autorités locales lancent un appel à l'aide aux ONG humanitaires. L'aide promise par le gouvernement doit, elle, arriver sur place par avion au cours des prochains jours.

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