Tchad: La capitale Ndjamena n'est pas épargnée par les inondations

Un quartier de Ndjamena touché par des inondations, en août 2022. (archives)

Le Tchad subit toujours les conséquences des fortes pluies qui se sont abattues sur le pays. La capitale, Ndjamena, n'a pas été épargnée : rues inondées, maisons écroulées, alors que le service national de météorologie annonce d'autres pluies dans les prochains jours, jusqu'à début septembre.

Israël Yamadji habite Farcha, dans le 1er arrondissement de la capitale du Tchad, Ndjamena. Samedi 17 août, sa vie a changé quand les trois chambres de sa maison se sont écroulées à cause des précipitations. Sa famille a donc dû quitter la capitale pour aller au village.

« C'est vraiment une situation qui est terrible, la maison est déjà écroulée et on ne sait pas là où on doit mettre les enfants. Je suis vraiment énervé, je déplore même d'être au Tchad parce que pour les inondations, on doit vraiment trouver une solution ».

La pirogue comme seul moyen de transport

À Boutalbagar, dans le 7e arrondissement, la pirogue reste le moyen de déplacement le plus rapide. Des trajets qui coûtent entre 100 et 500 francs CFA. Eric Yamine, fonctionnaire, vient de traverser le quartier sur une barque.

« Nous avons du courage parce que vivre, par exemple dans le quartier Boutalbagar où nous nous trouvons, n'est pas vraiment facile. La pirogue, c'est un moyen absolu pendant cette période, c'est pas facile en fait ».

Face à cette situation, les N'djamenois appellent à l'aide.

« On demande l'aide du gouvernement. Il faut qu'il pense quand même à nous, nous qui sommes inondés. Le gouvernement tchadien ne pense même pas à nous, personne ne nous a aidé. Comment les gens transportent des choses comme ça, vous voyez ?

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De nombreux observateurs demandent au comité de gestion des inondations de redoubler d'efforts, pour éviter de revivre le scénario de 2022. Les pluies torrentielles avaient causé d'immenses dégâts sur les habitations et les cultures. Après les récentes précipitations, les bassins de rétention de la capitale sont déjà pleins alors que de nouvelles pluies sont attendues.

Une situation alarmante à l'échelle du pays

Selon le Ministre de l'Aménagement du Territoire, Mahamat Assileck Alata, 200 000 à 300 000 personnes ont été déplacées à travers le pays. Les pluies diluviennes ont commencé fin juillet et ont affecté toutes les provinces tchadiennes. Médecins sans frontières craint désormais que ces inondations menacent la sécurité alimentaire et favorisent des épidémies. C'est ce qu'explique Abdoul Aziz Sani, chef de mission de MSF au Tchad à Guilhem Fabry de RFI.

Les gens ne pourront pas récolter à la fin de la saison et risquent de connaître des problèmes alimentaires. Il faut craindre aussi les maladies hydriques, notamment le choléra.

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