Soudan: Le gouvernement envoie une délégation au Caire pour discuter d'un accord humanitaire

Palais des Nations à Genève en Suisse : siège de l’ONU en Europe où se tiennent les sessions du Conseil des droits de l’Homme.

Les pourparlers de Genève pour la paix au Soudan, qui se tiennent depuis le 14 août 2024 sous l'égide des États-Unis, de l'Arabie Saoudite et de la Suisse comme pays hôte, ont été suspendus ce week-end pour reprendre ce lundi.

En attendant, les contacts se sont multipliés, toujours dans le but de convaincre l'armée soudanaise de participer à ces pourparlers qui se déroulent en présence des Forces de soutien rapide (FSR). La veille, le gouvernement soudanais a déclaré qu'il enverrait une délégation au Caire afin de mener de nouvelles discussions, ce lundi, avec les médiateurs américains et égyptiens.

Selon le communiqué du Conseil souverain, la décision de se rendre au Caire a été prise à la suite de contacts avec l'envoyé spécial américain au Soudan et à la demande du gouvernement égyptien.

Lors de ces contacts, les discussions se sont concentrées sur l'application de l'accord de Jeddah. Le Conseil souverain a présenté sa vision, expliquant que sa participation à Genève dépendait de la réponse des médiateurs à sa requête.

Le gouvernement soudanais, désigné par le Conseil souverain dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhan, le chef de l'armée, a réitéré sa position fixe : à savoir qu'il ne participera pas aux pourparlers de Genève tant que les résolutions de l'accord de Jeddah n'ont pas été mises en oeuvre. Soit : le retrait des FSR de toutes les zones civiles au Soudan et l'acheminement sans entraves de l'aide humanitaire.

Jeudi dernier, l'armée soudanaise a anticipé l'un des principaux sujets de Genève en déclarant qu'elle autoriserait l'utilisation du point de passage d'Adré, frontalier avec le Tchad, pour l'acheminement de l'aide humanitaire au Darfour.

De son côté, le chef des FSR, Mohamad Hamdane Dogolo Hemedti, a menacé d'user « d'autres choix que nous pourrons exécuter quand cela deviendra nécessaire », a-t-il indiqué sur le réseau X sans plus de précisions.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.