Kenya: Le psychopathe de Mukuru en liberté, la sécurité des femmes en danger

Ville de Nairobi
21 Août 2024

Collins Jumaisi, qualifié de psychopathe par les autorités kényanes, s'est échappé de prison dans la nuit du 19 au 20 août 2024. Selon la police, le trentenaire qui avait été accusé pour meurtre d'une dizaine de femmes s'est évadé avec douze autres personnes « immigrés illégaux » érythréens d'un commissariat de Nairobi, la capitale kényane.

Il avait été arrêté le 15 juillet de l'année en cours dans un bar de Nairobi où il regardait l'Euro-2024, quelques jours après la découverte de corps enfermés dans des sacs dans une décharge du bidonville de Mukuru, dans le Sud de Nairobi.

D'après l'inspecteur général par intérim de la police du Kenya, Gilbert Masengeli « Une chasse à l'homme a été lancée pour réarrêter les fugitifs, y compris le suspect de tueur en série ». Lors de son arrestation, le présumé meurtrier Collins Jumaisi avait reconnu avoir été l'auteur de l'assassinat de 42 femmes entre 2022 et le 11 juillet 2024. Sa première victime était sa propre femme, qu'il a étranglée avant de dépecer son corps qu'il a jeté à Kware, comme toutes ses autres victimes.

Son évasion et celle des immigrés illégaux reste un sujet inquiétant pour la gente féminine car les victimes de ses précédents meurtres étaient ''des femmes''.

Une police sans sécurité, une inquiétude pour la population

L'évasion a été découverte mardi matin lors « d'une visite de routine dans les cellules vers 05H00 pour servir le petit déjeuner », indique l'inspecteur général M.Gilbert Masengeli lors de sa déclaration.

« En ouvrant la porte de la cellule, les policiers ont découvert que 13 prisonniers s'étaient échappés en découpant le grillage métallique » ajouta-t-il.

Orchestrée par d'anciens prisonniers, d'après les informations fournies, la police de Gigiri a été complètement vidée de ses détenus récalcitrants. Selon les forces de l'ordre, cette évasion a été rendue possible grâce à une complicité entre détenus et policiers qui étaient de garde, car les officiers étaient massivement déployés pour surveiller le commissariat.

Huit policiers de nuit ont été placés en garde à vue et une enquête a été lancée. Le chef de la police par intérim a déclaré : "Toute personne trouvée coupable devra répondre de ses actes devant la justice".

D'autres médias, précisent que cela n'est pas une première au Kenya, mais l'évasion d'un tueur en série s'inscrit nouvellement dans ce registre et inquiète le pays.

A noter que sur les précédents meurtres non élucidés, la police a déjà été largement critiquée après la découverte des premiers corps dans cette décharge, car celle-ci est située à moins de 100 mètres d'un commissariat.

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