Le chef d'état-major des armées nigérian était en visite à Niamey mercredi 28 août. C'est la première fois qu'il rencontrait son homologue du Niger depuis le coup d'État contre le président Mohamed Bazoum en juillet 2023. Le signe d'une normalisation des relations entre les deux pays. Les deux hommes ont insisté sur l'importance de la collaboration face à la menace terroriste au Sahel.
Le chef d'état-major des armées du Nigeria, le général Christopher Musa, a été accueilli avec les honneurs à la base aérienne 101 de Niamey.
Il y a un peu plus d'un an, à la fin juillet 2023, le climat était tout autre. Ce même chef d'état-major des armées se disait alors prêt à intervenir militairement contre les putschistes nigériens en cas de demande de la Cédéao, et il était même « sûr de remporter la victoire ».
L'organisation ouest-africaine, présidée par le chef d'État nigérian Bola Tinubu, venait de brandir la menace d'une intervention armée pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
« Étendre la coopération existante »
Lors de leur rencontre de mercredi, le général nigérien Moussa Salao Barmou et son homologue du Nigeria ont clairement fait comprendre qu'ils avaient tourné la page à ces tensions. Ils ont insisté sur « la nécessité de maintenir et d'étendre la coopération existante », y compris « les opérations militaires conjointes » et « l'échange de renseignements » face à la menace terroriste.
Autre signe de réchauffement, l'armée nigérienne a annoncé qu'elle était prête à reprendre une participation active dans la Force multinationale mixte, également composée de soldats nigérians, tchadiens et camerounais.
Une nouvelle rencontre entre les armées du Niger et du Nigeria doit se tenir prochainement à Abuja, capitale nigériane.