Dakar — Le président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a annoncé la convocation des députés, jeudi, pour l'ouverture, à partir de 10 heures, de la troisième session extraordinaire de l'année 2024, a-t-on appris auprès de l'institution parlementaire.
Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a, par décret en date du 4 septembre, saisi l'Assemblée nationale pour l'ouverture, jeudi, d'une session extraordinaire.
Le président de la République, par le biais du décret rendu public mercredi, s'est appuyé sur l'article 84 de la Constitution pour fixer l'ordre du jour de cette troisième session extraordinaire de l'institution parlementaire.
Les députés vont ainsi "prioritairement" examiner un projet de loi de règlement pour la gestion 2022, un autre visant à autoriser le président de la République à ratifier la Convention de l'Union africaine sur la Coopération transfrontalière adoptée à Malabo, le 27 juin, rapporte le document parvenu à l'APS.
Les parlementaires vont ensuite plancher sur un projet de loi consacré à la Commission nationale des droits de l'homme avant de recevoir le Premier ministre pour sa Déclaration de politique générale.
Le chef de l'Etat a en même temps rappelé que cette session extraordinaire sera close à l'épuisement de l'ordre du jour.
La convocation des députés en session extraordinaire par le président de la République a été faite alors que le bureau de l'institution parlementaire organisait une réunion dont l'ordre du jour n'avait pas été pas rendu public.
Cette réunion a été convoquée après que le groupe parlementaire de l'opposition Benno Bokk Yakaar (BBY), par la voix de son président Abdou Mbow a annoncé le dépôt d'une motion de censure pour faire tomber le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko.
En vertu de l'article 84 de la Constitution, l'ouverture de cette session extraordinaire bloque la procédure de la motion de censure initiée par le groupe Benno Bokk Yaakarr
Une nouvelle étape d'un bras de fer entre le pouvoir à l'opposition parlementaire accentué par le rejet, lundi, par l'Assemblée nationale d'un projet de modification de la Constitution qui visait à ouvrir la voie à une dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), deux institutions consultatives.
Après avoir "pris acte", mardi, de la décision de l'institution parlementaire, le chef de l'Etat, Bassirou Diomaye Faye, a limogé, mercredi, la présidente du HCCT, Aminata Mbengue Ndiaye, et le président du CESE, Abdoulaye Daouda Diallo.