Les inondations continuent de frapper les pays sahéliens avec des bilans humains et matériels ext,rêmement lourds. Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) au Tchad a publié le week-end du 7-8 septembre 2024 un bilan mis à jour : le nombre de victimes en raison de ces intempéries et leurs conséquences y a plus que doublé en une semaine.
Au Tchad, 341 décès ont été répertoriés par les équipes d'Ocha, en date du 3 septembre 2024, contre 145 une semaine plus tôt.
Tous les indicateurs montrent l'augmentation des effets de la catastrophe sur le même laps de temps : le nombre de personnes affectées, soit près d'1,5 million, a augmenté de 50 %. Quant au nombre de maisons détruites, 164 000, et de têtes de bétail perdues, 66 000, il a doublé. Ce dernier chiffre est particulièrement inquiétant, tant l'élevage est une activité économique centrale au Tchad.
Le plan de réponse nécessaire financé à 10 % seulement
Selon le Comité national de prévention et de gestion des inondations, 19 provinces sur 23 et 115 départements sur 120 sont touchés. C'est le cas en particulier la région du lac et celles du sud du pays, mais aussi les quartiers périphériques et populaires de Ndjamena. On craint que la situation y empire, alors que l'activité économique y est déjà largement ralentie.
Cela fait près de quatre semaines maintenant que le pays subit ces inondations. Ocha craint des crues encore plus importantes des fleuves Logone et Chari. Les Nations unies estiment le plan de réponse nécessaire à 97 millions de dollars américains. Pour le moment, moins de 10 % sont disponibles.