Au Kenya, les personnels de l'aéroport international Jomo-Kenyatta, à Nairobi, ont suspendu leur grève le 11 septembre au soir. Démarré la veille à minuit, ce mouvement visait à protester contre un projet de concession de l'aéroport au groupe privé Adani. En échange de l'agrandissement de l'infrastructure, le consortium indien en obtenait l'exploitation pour trente ans. Les travailleurs s'inquiètent de l'avenir de leurs emplois. Hier soir, ils ont obtenu quelques garanties.
C'est un accord qui a été signé le 11 septembre, entre l'autorité aéroportuaire kényane, Kenya Airways et le KAWU, le syndicat des personnels de l'aviation du Kenya. Lors d'une table ronde, le KAWU a pu obtenir les documents qui détaillent le projet de concession de l'aéroport au groupe Adani.
Selon l'accord, que RFI a pu se procurer, le syndicat a dix jours pour étudier le texte et en souligner les points de discorde. Une nouvelle rencontre doit se tenir après ce délai.
Pas de décision sans le KAWU
Le texte stipule qu'aucune décision ne devra être prise sans « implication du KAWU ». « Nous n'avons pas dit que nous avions accepté Adani », a cependant précisé son secrétaire général, Moss Ndiema. « Nous aurons un droit de veto et notre signature sera nécessaire pour que le processus avance », a-t-il conclu.
Sur son fil X (anciennement Twitter), le président William Ruto a rappelé, hier, la liste des avantages du partenariat avec le groupe Adani, qui, selon lui, « transforme des aéroports en installations de classe mondiale ». L'agrandissement de celui de la capitale du Kenya est un projet majeur qui prévoit plus d'un milliard et demi d'euros d'investissements.