Après la Namibie fin août, le Zimbabwe annonce à son tour l'abattage d'éléphants pour faire face à une sécheresse sans précédent qui entraîne des pénuries alimentaires. Le pays, qui abrite une population d'éléphants estimée à 100 000 individus - la deuxième plus importante au monde après celle du Botswana -, a décidé d'en abattre 200. Une mesure également destinée à réguler le nombre de pachydermes sur son territoire et limiter les dégâts qu'ils peuvent causer.
Les 200 éléphants seront chassés dans des zones où ils sont en conflit avec l'homme, notamment à Hwange, où se trouve la plus grande réserve naturelle du Zimbabwe. Le parc compte en effet environ 65 000 éléphants, soit quatre fois plus de sa capacité, selon l'Autorité des parcs et de la faune du Zimbabwe.
Mercredi 11 septembre, devant le Parlement, le ministre de l'Environnement a déclaré que le pays a « plus d'éléphants que nécessaire ». Les animaux sont accusés de détruire les cultures et d'exercer une forte pression sur les pâturages et les réserves d'eau, alors que le pays a déclaré l'état d'urgence face à la sécheresse.
Les autorités estiment aussi que six millions de Zimbabwéens, environ, auront besoin d'une aide alimentaire pendant la période de soudure, de novembre à mars, lorsque les denrées alimentaires seront les plus rares. La viande d'éléphant est donc aussi destinée à nourrir la population.
Certains défenseurs de l'environnement critiquent cette décision notamment parce que ces animaux sont un attrait majeur pour les touristes et rapportent donc beaucoup d'argent au pays, lorsqu'ils sont vivants, surtout qu'il existe des méthodes plus durables, en agriculture, pour faire face au manque d'eau.
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