Afrique: Menaces environnementales sur la santé - L'OMS parle de 5000 décès en 2022

25 Septembre 2024

Selon l'Organisation mondiale de la santé, rien qu'en 2022, 5 mille personnes ont été déclarées mortes en Afrique de phénomènes météorologiques extrêmes. Une situation qui a amené les acteurs à mettre en place une plate-forme de discussions et de collaborations pour aborder les problèmes liés au changement climatique et à la santé en Afrique afin de trouver des solutions. Et c'est dans ce cadre que la 5ème réunion Clim-Santé Afrique s'est ouverte hier, mardi 24 septembre, à Dakar sur le thème «relever les défis sanitaires liés au climat en Afrique»

La situation climatique est devenue préoccupante pour la survie des populations. Des vies sont menacées et les denrées deviennent de plus en plus rares. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, dans la région africaine (OMS AFRO) rien qu'en 2022, des phénomènes météorologiques extrêmes ont tué au moins 5 000 personnes, et des sécheresses ont touché plus de 88 millions de personnes dans six pays africains. L'Oms a aussi estimé que près d'un décès prématuré sur quatre en Afrique est lié à l'environnement et que les changements climatiques risquent d'accroître le nombre des urgences sanitaires et des épidémies dans les années à venir. Face à cette situation qui hypothèque la vie de plusieurs personnes, l'Oms tient à Dakar depuis hier, mardi 24 septembre et ce jusqu'au 27 du mois courant, la 5ème réunion Clim-Santé Afrique qui vise à fournir une plate-forme de discussions et de collaborations pour aborder les problèmes liés au changement climatique et à la santé en Afrique.

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Sur le thème «relever les défis sanitaires liés au climat en Afrique», les acteurs ont souligné que ladite réunion vise à mettre en place un plan stratégique pour faire face à ces conséquences sanitaires induites par le climat et à garantir que les pays adoptent une position commune sur le changement climatique dans les forums mondiaux sur le changement climatique. Dr Adelaïde Onyango, directrice du groupe organique au sein du bureau de l'Oms en Afrique, qui s'occupe de la question de la promotion de la santé des populations, a renseigné : « il y a un plan stratégique qui a été approuvé par l'Assemblée mondiale et que nous avons adopté ici en Afrique. Notre priorité en Afrique est de renforcer la résilience des systèmes de santé et des populations. Parce que les populations doivent être préparées à faire face aux problèmes liés au changement climatique, aux risques ». Et d'ajouter : « en Afrique, nous travaillons actuellement à mettre en place l'appui technique dont les pays ont besoin pour identifier les vulnérabilités et ensuite mettre en place les plans pour répondre à ces préoccupations afin de faire face aux problèmes liés au changement climatique. Nous travaillons également à mobiliser les partenaires financiers »

Au niveau du gouvernement sénégalais, le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'action sociale, Serigne Mbaye a souligné que ce réseau constitué d'institutions nationales et internationales, d'organisations non gouvernementales, trouve son importance dans sa capacité à accompagner le développement de mécanismes et de systèmes d'alerte précoce en matière de santé basée sur le climat, en permettant la promotion d'une réponse rapide et appropriée. Une stratégie qui requiert selon lui, de la part des pays africains, une priorisation plus poussée des défis liés aux changements climatiques avec notamment le développement de stratégies de renforcement des capacités de nos communautés, institutions et acteurs des secteurs de la santé et de l'environnement.

« Les effets du changement climatique sur la santé humaine ainsi que l'impact supplémentaire sur l'environnement et sur les économies des pays africains, sont susceptibles d'entraver le développement. Les pays africains auront plus à souffrir des conséquences de Changements Climatiques sur la santé, de par la vulnérabilité de leurs populations, liée entre autres à la pauvreté, à la faiblesse des institutions, à la situation géographique, à la faible intégration du changement climatique dans la planification, la budgétisation et à la faible capacité de résilience », a-t-il fait savoir.

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