Chaque année en date du 01 octobre s'ouvre la campagne de sensibilisation contre le cancer du sein, appelée « Octobre rose ». Initiée aux États-Unis au début des années 90, cette initiative a pour objectif de sensibiliser le public sur l'importance du dépistage précoce et de la recherche sur le cancer du sein. Au fil des ans, Octobre Rose a pris une ampleur internationale, mobilisant des millions de personnes à travers le monde pour soutenir cette cause.
Symbolisée par l'emblématique ruban rose (qui fait écho au ruban rouge de la lutte contre le Sida), des milliers de manifestations sont organisées à travers le monde : flashmobs géants, courses à pied, campagnes de dépistage gratuites, ventes aux enchères, etc…
D'après l'OMS, le cancer du sein est le cancer le plus répandu dans le monde, avec environ 2,3 millions de nouveaux cas chaque année. Il représente un cas de cancer sur huit chez les deux sexes et un quart de tous les cancers chez les femmes, avec un taux de mortalité de 70 % dans les milieux aux ressources limitées.
Les obstacles au niveau du système de santé et les facteurs au niveau des patients, avec un faible niveau de sensibilisation et de connaissances, contribuent à une faible utilisation des services de détection précoce, ce qui entraîne des diagnostics tardifs et de mauvais résultats, indique l'OMS.
La même source de préciser que dans de nombreux milieux aux ressources limitées, le cancer du sein touche une population relativement jeune, ce qui contribue de manière significative à la mortalité prématurée et aux orphelins maternels.
Ce qu'il faut savoir
Le cancer du sein est une maladie dans laquelle des cellules mammaires anormales se développent de manière incontrôlée et forment des tumeurs, si elles ne sont pas traitées, ces tumeurs peuvent se propager dans tout le corps et devenir mortelles, déclare l'Organisation Mondiale de la Santé.
Selon le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) le sexe féminin est le facteur de risque le plus important du cancer du sein. D'après les diagnostics établis par le centre, environ 99 % des cancers du sein surviennent chez les femmes et 0,5 à 1 % chez les hommes.
Pour l'OMS, le traitement du cancer du sein chez l'homme suit les mêmes principes de prise en charge que chez la femme.
Par conséquent, certains facteurs augmentent le risque de cancer du sein, notamment l'âge avancé, l'obésité, la consommation nocive d'alcool, les antécédents familiaux de cancer du sein, le tabagisme et l'hormonothérapie post ménopausique.
La même source de renseigner qu'environ la moitié des cancers du sein se développent chez des femmes qui ne présentent aucun facteur de risque identifiable de cancer du sein autre que le sexe (féminin) et l'âge (plus de 40 ans).
Cependant, le traitement du cancer du sein dépend du sous-type de cancer et de son degré de propagation à l'extérieur du sein. Pour minimiser les risques de récidive, les médecins prescrivent des traitements tel que la chirurgie pour enlever la tumeur du sein, la radiothérapie pour réduire le risque de récidive au niveau du sein et des tissus environnants et ou encore des médicaments pour tuer les cellules cancéreuses et prévenir leur propagation, notamment les thérapies hormonales, la chimiothérapie ou les thérapies biologiques ciblées, souligne le CIRC.
A en croire l'OMS, l'objectif de l'initiative mondiale contre le cancer du sein est de réduire le taux de mortalité mondiale par cancer du sein de 2,5 % par an, évitant ainsi 2,5 millions de décès par cancer du sein dans le monde entre 2020 et 2040.
Pour l'organisation cette réduction du taux de mortalité mondiale par cancer du sein de 2,5 % par an permettrait d'éviter 25 % des décès par cancer du sein d'ici 2030 et 40 % d'ici 2040 chez les femmes de moins de 70 ans.
A noter que les trois piliers pour atteindre ces objectifs sont : la promotion de la santé pour une détection précoce ; un diagnostic rapide ; et une prise en charge complète du cancer du sein.
En sensibilisant les femmes aux signes et symptômes du cancer du sein et en leur faisant comprendre, l'importance d'un dépistage et d'un traitement précoce, un plus grand nombre de femmes consulteraient un médecin dès la première suspicion de cancer du sein et avant que le cancer ne soit à un stade avancé.