Sénégal: 400 cas de cancers en attente de soins - La Lisca sollicite plus de fonds

Ruban rose - Symbole de la lutte contre le Cancer du sein
30 Septembre 2024

La Lisca sollicite la bonne volonté des personnes et des autorités du pays pour une mobilisation de fonds afin de prendre en charge plus de cas de cancers au Sénégal. Hier, dimanche, lors d'une randonnée pédestre qu'elle a tenue à Dakar, en prélude à la campagne Octobre rose qui démarre le mardi 1er octobre et se poursuit durant tout ledit mois, la présidente de la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca) a sonné l'alerte.

Dr Fatma Guenoune a ainsi souligné : « en 2024, nous avons au Sénégal plus de 400 malades atteints de cancer qui sont en attente de soins. En 2022, la Lisca avait tenu un téléthon où on a collecté 200 millions. Cependant, il faut noter que plus de 220 millions ont été dépensés pour leur prise en charge », a renseigné le Dr Fatma Guenoune. Et d'ajouter : « nous sommes en fin de ressources et nous demandons à tout un chacun d'accompagner la Lisca à accompagner les malades en faisant des dons».

Revenant sur le programme du mois, Dr Fatma Guénoune a soutenu qu'il y a des consultations tous les jours du lundi au samedi et la Ligue qui prévoit de voir 200 femmes par jour renseigne qu'il y a des bons de mammographie subventionnés qui sont distribués au niveau du siège. A cet effet, elle a lancé un appel à l'endroit des femmes, les plus exposées aux cancers : « chaque année, 12 mille nouveaux cas de cancers sont notés dans le pays. Pour le cancer du sein, 8mille sont dénombrés avec 965 décès. Ce cancer constitue le deuxième cancer après celui du col de l'utérus avec 2024 cas pour 1312 décès. C'est vous dire que les cancers gynécologiques constituent les premiers cas de cancers».

Concernant les femmes âgées de 40 ans et plus, la Lisca met à leur disposition des bons de mammographie et leur demande de venir les chercher au niveau de leur siège. « L'année dernière, il y a eu 589 cas de tumeur du sein que la Lisca a accompagnés. Il ne faut pas attendre de sentir une masse, il faut venir quand on ne sent rien, c'est ça le dépistage, c'est ça la prévention. A partir de 40 ans, les femmes doivent faire une mammographie tous les deux ans et les femmes à partir de la vingtaine faire de l'auto examen des seins qui peut permettre de déceler des petites anomalies », a fait savoir Dr Fatma Guenoune.

Se prononçant sur le soutien de l'État dans la lutte contre les cancers, la Présidente de la Lisca a précisé qu'elle a reçu des promesses du nouveau régime. « Nous sommes en discussion avec le ministère de la Santé qui s'est engagé à résoudre la problématique de la prise en charge du cancer au Sénégal. Actuellement, je ne peux rien dire, car nous sommes en discussion. Et pour ce qui concerne le projet de la maison de vie, nous avons acquis de l'Etat, un terrain de 500m2, nous avons un partenaire pour la construction, il nous reste l'obtention du bail pour démarrer les travaux », a-t-elle renseigné.

Soulignons que la randonnée pédestre a eu comme marraine la ministre de la Femme et des Solidarités Maïmouna Dièye. Cette dernière a sensibilisé davantage les populations, plus particulièrement les femmes à aller se faire dépister régulièrement afin de faire reculer le taux de prévalence des cancers gynécologiques. Membre depuis 2014 de la Lisca et son ancienne chargée de la communication, la ministre Maimouna Dièye était accompagnée de son collègue du ministère de la Santé et de l'action sociale.

"Nous sommes là aujourd'hui, pour marquer de notre empreinte ce combat pour faire reculer le cancer dans le pays. Cette maladie qui coûte très cher au peuple Sénégalais, qui nous prend beaucoup et nous prive de l'affection de nos parents, de nos sœurs, de nos frères, de nos enfants. Et, on sait que pour les cas enregistrés très souvent, ils arrivent un peu tard et c'est presque 75% de ces nouveaux cas que nous perdons. Et, il est temps aujourd'hui plus que jamais, d'aller plus loin que ce que l'on a déjà fait », a-t-elle déclaré.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.