TLDR
- La Côte d'Ivoire, premier producteur de cacao, augmente de 20 % le prix au producteur, qui passe à 1 800 francs CFA le kilogramme pour la prochaine récolte, afin de lutter contre la contrebande.
- Le déficit mondial de cacao persiste pour la troisième année consécutive en raison de la mauvaise récolte en Afrique de l'Ouest, et seul un léger excédent d'environ 90 000 tonnes est prévu pour la nouvelle saison.
- Le prix du cacao du Ghana est légèrement inférieur à celui de la Côte d'Ivoire, afin d'aligner les prix et de réduire les exportations illicites vers les pays voisins.
La Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a augmenté de 20 % le prix qu'elle paie aux agriculteurs, soit 1 800 francs CFA (3,06 dollars) par kilogramme pour la prochaine récolte qui débutera le 1er octobre, a déclaré le ministre de l'Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani. Ce nouveau taux est légèrement supérieur à celui du Ghana, qui a fixé son prix à 3 039 dollars la tonne pour la saison qui a commencé ce mois-ci.
Cette mesure vise à décourager la contrebande de cacao ivoirien vers les pays voisins tels que le Ghana, le Liberia et la Guinée, où les prix reflètent souvent un alignement plus étroit sur les taux du marché mondial. Toutefois, il se peut qu'elle n'empêche pas totalement les exportations illicites vers ces régions.
La mauvaise récolte de la saison dernière en Afrique de l'Ouest, due à des conditions météorologiques défavorables et à des maladies, a contribué à un déficit mondial de cacao pour la troisième année consécutive. Alors que la production devrait se redresser légèrement, les analystes ne prévoient qu'un léger excédent d'environ 90 000 tonnes pour la nouvelle saison.
Key Takeaways
L'augmentation des prix du cacao à la production en Côte d'Ivoire souligne les défis auxquels sont confrontés les producteurs d'Afrique de l'Ouest. Si la hausse des prix vise à freiner la contrebande vers les pays voisins, elle ne résout guère le problème plus général des agriculteurs qui reçoivent des prix inférieurs à ceux du marché mondial. Cet écart a freiné les investissements dans les exploitations de cacao, exacerbant les problèmes de production tels que les conditions météorologiques défavorables et les maladies des cultures.
Malgré la hausse des prix, les agriculteurs ivoiriens et ghanéens reçoivent encore beaucoup moins que le prix du marché mondial, qui a atteint un niveau record de 11 000 dollars par tonne au début de l'année. Bien que les prix à terme du cacao se soient stabilisés autour de 7 700 dollars la tonne, le déficit de l'offre persiste, en raison de la faible production de ces dernières années.