Le Nigeria a joint mardi sa voix à celle des pays qui demandent des sièges permanents au Conseil de sécurité de l'ONU pour l'Afrique, et réclamé l'annulation de sa dette, lors de l'assemblée générale des Nations unies à New York.
Le vice-président nigérian, Kashim Shettima, représentant le chef de l'Etat Bola Ahmed Tinubu, a insisté sur la nécessité d'élargir le Conseil de sécurité, dans son discours devant l'assemblée générale. "Notre continent mérite une place dans la catégorie des membres permanents du Conseil de sécurité, avec les mêmes droits et responsabilités que les autres membres permanents", a-t-il déclaré au siège de l'ONU.
Le numéro deux nigérian a également appelé dans son discours à une réforme de l'architecture financière internationale et à l'annulation de la dette du Nigeria par les institutions financières multilatérales. Il a dressé le constat des défis du terrorisme, des conflits armés, de l'inégalité, de la pauvreté, de la discrimination raciale, des violations des droits de l'homme, des crises alimentaires, de la faim, de la migration irrégulière, de la piraterie, des pandémies mondiales, de l'hyperinflation, de la prolifération nucléaire, du fardeau écrasant de la dette, du changement climatique. Autant d'échecs qui rendent nécessaire l'approfondissement du multilatéralisme, selon le gouvernement d'Abuja.
Il a enfin déploré les changements anticonstitutionnels de gouvernements, en référence aux coups d'Etats et prises de pouvoir par les militaires qui se sont multipliés en Afrique de l'Ouest ces dernières années (Mali, Burkina Faso, Niger...), rappelant la fragilité de la démocratie lorsqu'elle n'est pas soutenue par le développement économique et par une paix et une sécurité durables.