Le Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique (AAAP, de son acronyme en anglais) a été distingué par le prix « Best Investable NDC Adaptation Initiative of the Year » (meilleure initiative d'investissement de l'année en matière d'adaptation aux CDN) à l'occasion de la cérémonie des African NDC Investment Awards 2024.
Ce prix, décerné lors du Sommet africain sur l'investissement institutionnel dans les contributions déterminées au niveau national (CDN) à New York, organisé en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, récompense les efforts innovants de l'AAAP pour accélérer l'adaptation climatique sur le continent.
Lancé par la Banque africaine de développement et le Centre mondial pour l'adaptation (GCA, de son acronyme en anglais) en 2021, l'AAAP s'est fixé l'objectif ambitieux de mobiliser 25 milliards de dollars d'ici à 2025 pour impulser des actions transformatrices en matière d'adaptation climatique en Afrique. À ce jour, la Banque s'est engagée à hauteur de 12,5 milliards de dollars et, à la fin de l'année 2023, elle avait réussi à mobiliser 9,22 milliards de dollars.
Sponsorisé par l'initiative de la Banque africaine d'investissement dans les infrastructures vertes (AfGIIB) et décerné par le magazine Africa Investor, ce prix récompense les projets qui excellent à faire progresser les CDN en mobilisant des capitaux privés en faveur du climat et en renforçant la préparation à l'investissement. La mise en oeuvre des CDN de l'Afrique nécessite plus de 3 000 milliards de dollars d'ici à 2030 pour atteindre les objectifs d'adaptation et d'atténuation du continent.
« Cette reconnaissance témoigne de l'impact incroyable du Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique sur le continent. Nous sommes non seulement sur la bonne voie pour respecter nos engagements financiers, mais nous transformons également des vies grâce à des infrastructures résilientes, à la sécurité alimentaire et à l'entrepreneuriat des jeunes », a déclaré Anthony Nyong, directeur du Changement climatique et de la Croissance verte à la Banque africaine de développement, en recevant le prix au nom de l'institution. « En collaboration avec nos partenaires, nous impulsons un véritable changement et positionnons l'Afrique à l'avant-garde des efforts mondiaux d'adaptation au changement climatique. »
L'impact de l'AAAP se fait déjà sentir sur tout le continent, avec des initiatives d'adaptation au climat intégrées dans 38 opérations de la Banque africaine de développement et 30 activités d'assistance technique sur 41 pays. Ces projets couvrent des secteurs critiques tels que l'agriculture, l'eau et l'assainissement, les transports, l'accès à l'énergie et le développement urbain, au profit de millions de personnes. L'AAAP illustre la manière dont des financements et des partenariats innovants peuvent permettre de relever les défis climatiques les plus pressants.
L'accent mis par le programme sur l'entrepreneuriat des jeunes et la création d'emplois est remarquable, avec 5,5 millions de dollars investis pour soutenir 41 jeunes innovateurs climatiques dans vingt pays africains, positionnant la jeunesse africaine comme leader en matière d'adaptation.
Dans le domaine critique de la sécurité alimentaire, l'AAAP a mis en oeuvre 17 projets d'investissement et d'assistance technique à travers les régions du Sahel, de la Corne de l'Afrique et du Zambèze, améliorant la résilience alimentaire pour 9,4 millions de personnes. Parallèlement, le travail de l'AAAP sur les infrastructures résilientes comprend 28 projets dans 23 pays, veillant à ce que les communautés soient mieux équipées pour résister aux chocs climatiques.
Le programme d'assistance technique de l'AAAP a permis à 14 entités africaines d'obtenir une accréditation auprès du Fonds vert pour le climat (FVC), facilitant ainsi l'accès direct à des financements climatiques vitaux. Ces efforts ont conduit à l'élaboration de propositions du FVC qui ont mobilisé plus de 250 millions de dollars, au profit de 4,6 millions de personnes à Djibouti, en Somalie, au Kenya, en Éthiopie et au Soudan du Sud.
Salué lors de la 35e session ordinaire de l'Union africaine pour ses réalisations, l'AAAP fait figure de référence en matière d'adaptation au climat en Afrique et au-delà. Le succès de ce programme suscite un intérêt mondial, et son modèle est en cours d'adaptation en Asie. Des discussions ont lieu pour l'étendre aux petits États insulaires en développement.
Richard Uku, directeur des Affaires extérieures du Centre mondial pour l'adaptation, représentait le président-directeur général de GCA, Patrick Verkooijen. « Ce prix souligne la puissance du partenariat. Le Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique démontre que lorsque nous travaillons ensemble, nous pouvons atteindre l'échelle et la rapidité nécessaires dans les efforts d'adaptation au climat », a-t-il salué.
À propos du programme d'accélération de l'adaptation en Afrique (AAAP)
Le Programme d'accélération de l'adaptation en Afrique (AAAP) est une initiative conjointe de la Banque africaine de développement et du Centre mondial pour l'adaptation, qui vise à mobiliser 25 milliards de dollars sur cinq ans pour intensifier l'adaptation au changement climatique en Afrique. Depuis son lancement, l'AAAP a intégré des mesures d'adaptation au climat dans plus de dix milliards de dollars d'investissements, contribuant ainsi à renforcer la résilience climatique de millions de personnes sur le continent.
À propos du Centre mondial pour l'adaptation (GCA)
Le Centre mondial pour l'adaptation est une organisation internationale qui promeut l'adaptation aux effets du changement climatique. Il s'efforce de sécuriser le développement face au changement climatique en incitant à des réformes politiques et en influençant les investissements réalisés par les institutions financières internationales et le secteur privé. L'objectif est de placer l'adaptation climatique au coeur de la lutte mondiale contre le changement climatique et de veiller à ce qu'elle reste une priorité.
Fondé en 2018, le GCA incarne l'innovation dans son approche de l'adaptation climatique ainsi que dans sa présence physique. Il opère depuis le plus grand bureau flottant au monde, à Rotterdam, aux Pays-Bas. Le GCA dispose d'un réseau mondial de bureaux régionaux à Abidjan, en Côte d'Ivoire, à Dhaka, au Bangladesh, et à Pékin, en Chine. Un nouveau bureau ouvrira ses portes à Nairobi, au Kenya, en 2025.