Afrique: M. Konaté Diakalidia, Commissaire général d'ABF2024 : « Nous aurons une table-ronde ministérielle et un panel sur le financement du climat »

Le Préfet Hors Grade Konaté Diakalidia, Commissaire général d'ABF2024
13 Octobre 2024
interview

 Abidjan, la capitale économique ivoirienne abrite du 23 au 25 Octobre 2024, la deuxième édition de Abidjan Border Forum, (ABF2024). Dans une interview accordée à plusieurs médias ivoiriens et africains dont Allafrica.com,  le Préfet Hors grade, Konaté Diakalidia, le Commissaire général, situe les enjeux de l'évènement.

Monsieur le Commissaire général, quel est le rôle d'Abidjan Border Forum2024 ?

Abidjan Border forum 2024 a pour rôle de réunir beaucoup plus de participants que la première édition durant laquelle, nous avons accueilli plus de 3000 à 5 mille participants, pour sensibiliser d'avantage toutes parties prenantes autour de la question de la gouvernance des frontières.  L'édition nous permet d'avoir une ampleur continentale parce que tous les 55 pays membres de l'Union africaine(Ua), vont participer aux travaux.

Pouvez-vous revenir sur le thème centrale d'ABF2024 ?

Le thème central est : Frontière verte : Entre ressources naturelles partagées et de défis de sécurité » Ce thème, parce qu'aujourd'hui, nous sommes confrontés à la problématique des ressources qui sont à cheval sur les Etats. Par exemple, de façon verticale des ressources traversent un pays et descendent dans un autre.

Mais également des ressources sont partagées entre deux voire trois pays par exemple.  Il y a des questions liées à l'environnement, à la destruction de la biodiversité, aux activités humaines, à l'orpaillage et surtout la présence des terroristes et des bandes armées qui pullulent dans ces zones abandonnées par les Etats. Il y a des forêts, de l'eau et des ressources minières. Ici, les entrepreneurs de la violence vont s'y investir et exploiter ces ressources. Ces questions y compris celles relatives aux changements climatiques seront abordées au cours des travaux.

Quelle est la vision recherchée par la Côte d'Ivoire en co-organisant ce forum avec l'UA ?

La vision que nous recherchons c'est de réaffirmer le leadership de la Côte d'Ivoire sur l'échiquier international, sur la problématique de la gouvernance des frontières à partir des ressources partagées. Par ce que nous avons constaté que notre pays est entouré de ressources naturelles, de l'eau, de forêts que nous avons souvent en partage nos pays voisins.

Donc nous voulons nous positionner à travers des solutions innovantes qui seront proposées au cours des assises d'Abidjan, comme les précurseurs de la résolution et de la pacification des frontières, à partir des ressources naturelles partagées.  A travers la diplomatie de l'eau et la diplomatie coutumière, pourque les zones frontalières ne soient pas des zones de conflits mais des espaces de développement et de coopération entre les Etat.

Pouvez-vous nous confirmer à ce jour la présence du Burkina et du Mali à ABF2024 ?

Nous confirmons la présence de ces deux pays. C'est-à-dire le Burkina Faso et le Mali. Mes homologues de ces deux pays ont déjà reçu les invitations, ont accusé réception et confirmé leurs participations à ABF2024. Il est à préciser qu'au titre des innovations, nous avons la conférence inaugurale qui sera dite par Sem Moussa Mahamat Faki, le président de la Commission de l'Union africaine sur le thème central qui est : « Frontières vertes : entre ressources naturelles partagées et de défis de sécurité ».

Nous aurons également une table- ministérielle et un panel sur le financement du climat. Sans oublier la présence sur le volet exposition de pléthores de nationaux et d'acteurs venant de toute l'Afrique. Ils ont confirmé leur participation à venir exposer et partager leurs savoir-faire qu'ils proposent aux Etats dans le cadre de l'amélioration de la gouvernance des frontières.

 Les recommandations de ABF2022, réaffirment l'implication des femmes et des jeunes dans les résolutions des conflits. Pouvez-vous revenir sur le contenu de cette résolution ?

Effectivement, à l'issue de ABF2022, une résolution forte avait été faite. Celle-ci demande le renforcement du rôle des femmes et   des jeunes dans la résolution des conflits et la pacification aux frontières. Je pense que cela a été entendu. Nous l'avons implémenté nous -mêmes dans nos activités de coopération aux frontières. A travers les activités de pacification que nous y menons, il y a une place prépondérante qui est accordée aux femmes et aux jeunes.

A la journée des frontières en 2023, nous avons institué une coopérative à Laleraba(fleuve frontalier entre le   Burkina Faso  et la Côte d'Ivoire), entre les femmes des deux pays.  Cette année en nous appuyant sur les jeunes, nous avons résolu un conflit qui a causé des pertes en vies humaines entre la Guinée et la Côte d'Ivoire. Nous sommes allés dans les deux localités en question en conflit, nous avons mis les jeunes devant et nous avons réglé ledit conflit.  Nous avons institué également une coopérative à laquelle nous allons   remettre  bientôt  des intrants et des équipements pour initier des activités transfrontalières de coopération et de développement.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.