Ouagadougou — Depuis longtemps, le Burkina Faso est confronté à plusieurs attaques violentes de la part de groupes armés. Ces derniers mois, la situation semble échapper à tout contrôle.
Selon ce qui a été rapporté à l'Agence Fides le 6 octobre dernier, le village de Manni qui se trouve dans la province de la Gnagna, dans la région orientale du pays, a subi une grave attaque.
« Dans l'attaque de Manni, plus de 150 personnes ont perdu la vie, dont de nombreux chrétiens », rapporte la source locale qui, pour des raisons de sécurité, demande l'anonymat. Avant l'attaque, les réseaux mobiles du village avaient été interrompus pour empêcher toute communication. Les terroristes ont d'abord attaqué le marché local où de nombreux habitants s'étaient rassemblés après la messe.
Ils sont ensuite entrés dans les maisons et les magasins pour tuer ceux qui s'y étaient réfugiés et ont mis le feu pour brûler les victimes vivantes. Le lendemain, ils sont revenus, ont incendié des voitures, tiré sur le personnel médical et sur toute personne se trouvant à portée de tir. Beaucoup de victimes venaient des villages environnants, avaient déjà été chassées par les terroristes et étaient venues se réfugier à Manni ».
L'évêque du diocèse de Fada N'Gourma, Mgr Pierre Claver Malgo, a exprimé sa profonde tristesse et sa sincère compassion pour toutes les familles touchées, qualifiant cette attaque criminelle de « barbare ». Malheureusement, ces attaques répétées augmentent le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays », a fait remarquer la source.
Plus récemment, tout au long du mois d'août, le Burkina Faso a connu des attaques terroristes dans la province du Nayala, dans le village de Nimina, à Mogwentenga et à Gnipiru, respectivement, jusqu'à la fin du mois d'août, lorsque le pays a connu le pire massacre de son histoire à Barsalogho, dont on estime qu'il a fait au moins 400 morts.
Depuis 2015, le Burkina Faso est assiégé par des groupes terroristes, ce qui a entraîné un état d'insécurité et de peur permanent. Depuis que le président intérimaire Ibrahim Traoré est au pouvoir, c'est-à-dire depuis le 30 septembre 2022, il y a eu au moins six tentatives de coup d'État contre lui qui auraient été déjouées, la dernière dans l'ordre chronologique ayant eu lieu à la fin du mois d'août 2024.