Le compte à rebours est officiellement lancé ce dimanche 27 octobre pour les législatives anticipées du 17 novembre 2024. En effet, les candidats ont jusqu’au 15 novembre à minuit pour convaincre les électeurs d’adhérer à leur cause et de voter pour le meilleur profil.
41 listes de candidatures vont devoir se faire face pour accéder à la prochaine législature du Sénégal. Parmi elles, quatre coalitions résurgent et prennent le devant de la scène, telles que la coalition de Pastef Les Patriotes avec comme tête de liste le Premier ministre Ousmane Sonko, la coalition Diam Ak Njarin avec M. Amadou Ba comme tête de liste, la coalition Samm Sa Kaadu dirigée par le Maire de la Ville de Dakar M. Barthélémy Diaz et enfin l’inter-coalition Takku Wallu Sénégal avec l’ex-Président du Sénégal M. Macky Sall à la tête de liste et Mr Abdoulaye Wade comme président d’honneur.
Il faut noter que le leader de la Coalition And Beesal Sénégal (ABS), en l’occurrence M. Abdoulaye Sylla, par ailleurs fondateur du Club 50% de Préférence Nationale (C50PN), a secoué la toile ces dernières semaines grâce à sa stratégie digitale mettant en exergue sa vision économique centrée sur le contenu local.
Toutefois, la course sera bien serrée avec des candidats qui n’ont que 21 jours pour faire le tour du pays et présenter leurs programmes aux électeurs. Des caravanes et des rassemblements populaires dans les 14 régions du pays seront au menu de la campagne.
Entre M. Ousmane Sonko qui tend la perche à M. Amadou Ba pour un débat public et M. Barthélémy Diaz qui estime être le principal adversaire du PM, sans oublier M. Bougane Gueye Dany, membre de la coalition Samm Sa Kaddu, actuellement en prison, cette campagne est partie pour être rude et corsée.
Car, il faut croire que le choc des leaders sur le terrain est imminent. Pourvu qu’ils aient la responsabilité et la hauteur de dérouler en évitant les discours de haines et d’incitation à la violation, comme l’a indiqué SEM Bassirou Diomaye Faye à la veille du démarrage de la campagne.
Ces élections interviennent dans un contexte où le Pastef, parti au pouvoir a manifesté sa volonté d’avoir une majorité à l’Assemblée Nationale. Ainsi, il faudra qu’il affronte des adversaires farouches, prêts à empêcher cette ascension.
Avec le taux de chômage qui ne cesse d’accroître, la recrudescence de l’immigration clandestine et l’inflation actuelle que connaît le pays, force est de constater que la majorité à l’Assemblée Nationale est discutable, pour ainsi dire que tous les partis se valent.
Toutefois, la question à se poser est la suivante : les sénégalais sont-ils prêts à changer la donne, permettant à l’opposition d’avoir pour une première fois la majorité, pour ainsi marquer un grand pas de rupture en terme de législature ? Seules les urnes nous le diront à l’issue des élections.
En attendant, l’espoir porté pour ce nouveau régime est grand, avec un pays où la population est jeune et s’attend à avoir un parlement où les députés plaideront pour le Peuple et n’ont pas pour le Parti. D’aucuns se disent qu’une majorité présidentielle leur permettrait de mener à bien les politiques publiques et de voter des projets de loi en faveur de la Patrie.
C’est dans ce tiraillement que se situe le Sénégal, un tournant décisif pour la démocratie.