C'est un drame qui secoue la région du Nord-Ouest. Joko Frida, maire adjointe de la commune de Bamenda II affiliée au RDPC, a été enlevée puis assassinée par des séparatistes ambazoniens. Cet acte tragique survient après la participation de Joko Frida à une projection publique d'un documentaire sur le président Paul Biya, un événement marquant dans la région.
Le corps de l'élue a été retrouvé ce matin, dans un état qui témoigne de la brutalité de l'attaque. Les autorités locales, sous le choc, ont immédiatement condamné cet assassinat. Selon des témoins, les séparatistes ambazoniens, opposés à toute représentation de l'État camerounais dans cette zone en crise, auraient enlevé Joko Frida à la fin de l'événement.
Cette situation met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les représentants de l'État dans cette région en proie à des tensions. La crise anglo-saxonne, qui a débuté en 2016, continue d'alimenter des conflits entre les forces gouvernementales et les groupes séparatistes dans les régions anglophones du Cameroun, et cette tragédie ne fait qu'accentuer le sentiment d'insécurité des élus locaux.
La population de Bamenda II et ses environs pleure aujourd'hui la perte de Joko Frida, décrite comme une femme dévouée à sa communauté et engagée pour la paix. Les autorités camerounaises ont promis une enquête approfondie pour identifier les coupables et les traduire en justice. Elles encouragent également les populations locales à signaler toute activité suspecte afin de prévenir de tels actes à l'avenir.
La situation à Bamenda rappelle les défis de la gouvernance dans les régions à risques. L'État camerounais se retrouve face à une impasse pour assurer la sécurité de ses représentants dans ces zones de conflit. La communauté nationale et internationale est invitée à apporter son soutien pour que justice soit faite et que la paix revienne dans cette région du pays.