Mozambique: Nouvelles tensions post-électorales - Le chef de l'opposition affirme avoir échappé à une tentative d'assassinat

Maputo — Les manifestations post-electorales menées au Mozambique ne se sont pas calmées après la victoire contestée du FRELIMO (Front de Libération du Mozambique) qui se trouve au pouvoir depuis 1975, lors du 9 octobre dernier.

Les déclarations du candidat à la présidence soutenu par le PODEMOS (Parti Optimiste pour le Développement du Mozambique), Venancio Mondlane, qui affirme avoir échappé à une tentative d'assassinat en Afrique du Sud où il s'était réfugié immédiatement après le scrutin, ne font qu'ajouter à la tension.

« Lorsque j'étais en Afrique du Sud, des assassins étaient à ma porte pour me tuer », a déclaré M. Mondlane dans une vidéo publiée sur Facebook. « J'ai dû sauter par la porte arrière, me faufiler à travers un salon de coiffure... et m'enfuir avec mes bagages et ma famille ». M. Mondlane affirme qu'il résidait dans le quartier huppé de Sandton, à Johannesburg, et qu'il avait quitté l'Afrique du Sud, mais il n'a pas précisé quand la tentative d'assassinat aurait eu lieu. L'incident n'a pas encore été confirmé par des sources indépendantes.

Deux membres du PODEMOS avaient été assassinés à Maputo alors qu'ils tentaient de saisir la Cour constitutionnelle au sujet d'une fraude électorale présumée (voir Fides 22/10/2024).

Le parti a obtenu de bons résultats aux élections législatives, arrivant en deuxième position derrière le FRELIMO mais devant le parti d'opposition historique, la RENAMO (Résistance nationale mozambicaine).

Les élections présidentielles ont été remportées avec 70,6 % des voix par Daniel Chapo, candidat du FRELIMO. Mais les observateurs internationaux, y compris ceux de l'Union européenne, ont relevé de nombreuses incohérences dans le décompte des voix. PODEMOS a appelé à une grève générale et a demandé à la population de descendre dans la rue pour protester contre la fraude présumée. Parmi les groupes qui sont descendus dans la rue pour protester, il y avait des médecins et du personnel médical, qui ont crié « Ne tuez pas notre peuple ».

Ces derniers jours, au moins 11 personnes ont perdu la vie lors d'affrontements avec la police dans la capitale Maputo.

Le gouvernement rwandais a nié que ses soldats soient intervenus pour réprimer les manifestations dans la capitale, affirmant que son contingent militaire se trouvait dans la province septentrionale de Cabo Delgado pour aider l'armée mozambicaine à lutter contre les djihadistes locaux.

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