Au Mozambique, la situation reste tendue après les résultats des élections générales et l'annonce de la victoire du camp présidentiel. L'élection de Daniel Chapo, issu du parti Frelimo au pouvoir depuis un demi-siècle, est toujours contestée par le candidat malheureux Venâncio Mondlane. Ce dernier, qui vit toujours caché, a appelé ses partisans à « paralyser » le pays pendant une semaine, jusqu'au 7 novembre. À Maputo, la police a dispersé avec des gaz lacrymogènes la marche pacifique convoquée par la communauté islamique.
Plusieurs affrontements entre forces de l'ordre et manifestants pro-Venâncio ont eu lieu ce samedi 2 novembre à travers le Mozambique.
À Maputo, la capitale située dans la pointe sud du pays, des centaines de mécontents ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogène, et des balles en caoutchouc.
À Nampula, la province du nord du pays, à près de 2.000 km de la capitale, l'AFP rapporte des tensions persistantes avec des échauffourées entre les manifestants et la police, des rues bloquées et des barricades de pneus enflammés.
Depuis le début de la contestation la semaine dernière, ces affrontements ont provoqué la mort d'au moins 11 personnes.
Les réseaux sociaux par lesquels communique l'opposant Venâncio Mondlane restent inaccessibles.
Le candidat malheureux à la présidentielle vit toujours caché depuis l'assassinat de deux de ses proches quelques jours avant la proclamation des résultats.