Bangui peut de nouveau exporter des diamants, après la levée totale de l'embargo sur les diamants qui frappait le pays depuis 2013.
Réuni à Dubai, en Arabie saoudite, le Processus de Kimberley (KP), l'organisme de régulation du commerce mondial du diamant, a procédé à « la levée totale de la sanction ». La Centrafrique plaidait depuis plusieurs mois pour cette levée totale de l'embargo en faisant valoir la normalisation de la situation sécuritaire et la conformité au normes du KP visant à bloquer les « diamants de sang » issus des zones de conflits. Elle figure parmi les pays les plus pauvres au monde.
Entre 2015 et 2018 a été levée l'interdiction d'exportation prononcée en 2013 après le renversement du président François Bozizé par une coalition de rebelles en majorité musulmans, la milice Séléka. Mais les deux-tiers des vingt-quatre zones minières diamantifères répertoriées étaient encore sous sanction. Les riches gisements de diamants alluvionnaires constituent, avec l'or, une des ressources les plus précieuses de la Centrafrique, avec des permis d'exploitation et de recherche délivrés à des Chinois, des Américains, des Rwandais et des Russes liés au groupe privé paramilitaire Wagner.
En 2011, deux ans avant le coup d'Etat militaire qui a ensuite dégénéré en une interminable guerre civile, le pays exportait officiellement 323 575,30 carats de diamants pour un revenu de 29,7 milliards FCFA (environ 45 millions d'euros). En 2023, ce revenu était de 324,3 millions FCFA (496 000 euros), selon des chiffres officiels.