Le Groupe de la Banque africaine de développement a organisé un événement parallèle à la COP 29 axé sur les solutions d'énergie renouvelable pour les petits exploitants agricoles, et en particulier sur l'imbrication de l'énergie, de l'eau et de la sécurité alimentaire pour stimuler le développement durable en Afrique.
Cet événement de haut niveau, organisé au Pavillon de l'Afrique, a réuni des acteurs clés pour discuter de la manière dont l'énergie solaire peut renforcer la productivité agricole sur le continent. Parmi les intervenants notables figuraient le ministre tunisien de l'Environnement, Habib Abid, le directeur général de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), Francesco La Camera, et Emmanuel Kouassi Kouadio, responsable des programmes de résilience climatique aux Fonds d'investissement climatiques.
Dans son allocution d'ouverture, Martin Fregene, directeur de l'agriculture et de l'agro-industrie à la Banque africaine de développement, a mis en avant les efforts importants déployés par l'institution pour transformer l'agriculture en Afrique.
« Ces dix dernières années, la Banque investi un milliard de dollars dans des programmes régionaux et nationaux visant à accroître la production alimentaire, en particulier dans les champs irrigués des basses terres. À travers nos initiatives phares comme Technologies pour la transformation de l'agriculture africaine et Desert to Power, nous exploitons l'abondant ensoleillement du continent, ses vallées intérieures, ses terres et ses ressources en eau pour faire en sorte que l'Afrique n'ait plus à acheter de denrées alimentaires alors qu'elle peut se nourrir elle-même », a déclaré M. Fregene.
Le ministre tunisien de l'Environnement, Habib Abid, a souligné la nécessité d'une action collective : « L'agriculture durable n'est pas réalisable sans des partenariats qui alignent les politiques énergétiques, hydriques et agricoles. Nous avons besoin d'une action collective pour garantir que les solutions d'énergie renouvelable atteignent tous les coins du continent. »
Faisant écho à ces propos, le directeur général de l'IRENA, Francesco La Camera, a insisté sur l'urgence de la transition énergétique. « La transition vers les énergies renouvelables n'est pas un choix, c'est une nécessité. En mobilisant les ressources et en alignant les politiques, nous pouvons donner aux agriculteurs africains les outils dont ils ont besoin pour se développer. »
La session a permis des discussions entre experts sur des stratégies pratiques telles que l'intégration des systèmes d'irrigation alimentés par l'énergie solaire, l'extension de l'accès à l'énergie hors réseau aux communautés rurales, les mécanismes d'alignement des politiques et l'introduction de solutions de financement innovantes.
Laouali Garba, responsable de la recherche agricole, de la production et de la durabilité à la Banque africaine de développement, a rappelé l'importance de la collaboration pour garantir des systèmes alimentaires résilients et durables.
« La sécurité alimentaire est notre priorité absolue. L'Afrique a le potentiel de se nourrir elle-même, mais seulement si nous lui donnons accès à l'eau, à l'énergie et à la technologie. Sans ces ressources essentielles, aucun progrès n'est possible », a-t-il déclaré, relevant que la session avait servi de plateforme pour aborder l'interdépendance de ces ressources.
La session a présenté des programmes phares de la Banque africaine de développement comme Desert to Power et Technologies pour la transformation de l'agriculture africaine, qui favorisent l'adoption des énergies renouvelables et la transformation agricole en Afrique.