Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement a approuvé, le 27 novembre 2024 à Abidjan, un prêt de 75 millions de dollars américains à la Tanzanie pour financer la deuxième phase du projet de centre d'excellence pour le renforcement des compétences et l'enseignement supérieur en sciences biomédicales.
Le coût total du projet étant estimé à 83,3 millions de dollars, le gouvernement tanzanien apportera une contrepartie de 8,33 millions de dollars. Le projet sera mis en oeuvre sur une période de cinq ans (2025-2029).
L'objectif est de développer une main-d'oeuvre hautement qualifiée et compétitive pour la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires en Tanzanie, dans la Communauté d'Afrique de l'Est et sur le continent, à travers un appui au renforcement des compétences et des infrastructures ainsi qu'à une formation de qualité.
Plus précisément, le projet permettra de construire un hôpital universitaire de cardiologie de 600 lits doté d'équipements médicaux modernes. Il permettra également de former 120 membres du personnel universitaire et 100 étudiants (45 % de femmes pour chaque groupe) afin de traiter localement les patients atteints de maladies cardiovasculaires, ce qui permettra de réduire les coûts et d'améliorer l'accès au traitement pour la population.
Le projet permettra aussi de rendre pleinement opérationnel le centre d'excellence pour la formation en sciences biomédicales et le traitement des patients atteints de maladies cardiovasculaires, qui a été mis en place lors de la première phase (construction et opérationnalisation des installations de soutien du centre, dont le bloc administratif et le bloc de formation) sur le campus de Mloganzila de l'université publique Muhimbili University of Health and Allied Sciences (MUHAS).
Ce centre fait partie des centres d'excellence d'Afrique de l'Est pour le renforcement des compétences et l'enseignement supérieur en sciences biomédicales. Son objectif à terme est de former des ressources humaines hautement qualifiées dans le domaine des sciences cardiovasculaires (prévention, traitement et réadaptation).
Les formations dispensées lors de la seconde phase du projet complèteront celles des 38 enseignants de la MUHAS formés lors de la première phase. On estime que 20 % des étudiants bénéficieront d'une bourse complète. Il s'agit notamment de jeunes qualifiés issus de milieux socioéconomiques défavorisés ou pauvres, en particulier des femmes et des personnes handicapées.
« La Banque soutient le projet de centre d'excellence en sciences cardiovasculaires en Tanzanie car il devrait produire des avantages sanitaires et économiques substantiels en améliorant la gestion et le traitement des maladies cardiovasculaires. En mettant l'accent sur la formation de ressources humaines spécialisées et sur la création d'un hôpital universitaire de pointe en cardiologie, le projet aidera à réduire les taux de morbidité et de mortalité, à améliorer la productivité et à diminuer les coûts des soins de santé », a déclaré Patricia Laverley, responsable du bureau pays de la Banque africaine de développement en Tanzanie.