L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté lundi 9 septembre, sur le risque élevé de contamination de la maladie inconnue qui sévit dans la zone de santé de Panzi (Kwango) depuis le mois d'octobre dernier.
Dans un communiqué officiel publié lundi, elle explique qu'en raison de l'éloignement de la zone touchée, des obstacles logistiques et de l'insécurité, le niveau de risque de contamination est élevé.
Selon l'OMS, la région est rurale et isolée, et son accès est encore plus difficile à cause de la saison pluvieuse.
L'agence onusienne estime qu'il faut 48 heures pour atteindre Panzi par la route, depuis la capitale Kinshasa.
« Ces difficultés, associées au manque de moyens de diagnostic dans la région, ont retardé l'identification de la cause sous-jacente de cette maladie », indique le communiqué.
Dans ce même document, on peut également lire que l'insécurité dans la région ajoute un autre niveau de complexité à la réponse.
L'OMS s'inquiète du fait que la possibilité d'attaques par des groupes armés constitue un risque direct pour les équipes d'intervention et les communautés, ce qui pourrait perturber davantage l'intervention.
La combinaison de ces facteurs rend la réponse complexe et pose un risque élevé pour la population touchée.
Entre le 24 octobre et le 5 décembre 2024, la zone de santé de Panzi, a recensé 406 cas d'une maladie inconnue jusqu'à ce jour, dont une dizaine de décès.
Selon le ministre de la Santé, cette maladie affecte particulièrement les jeunes, avec 40 % des cas déclarés chez des enfants de moins de 5 ans.