Le sommet se tient ce dimanche à Abuja. Il devrait se concentrer sur les questions sécuritaires et le retrait du Mali, du Burkina et du Niger de l'organisation.
La 66e session ordinaire de la Cédéao, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, s'ouvre ce dimanche (15.12) à Abuja, au Nigeria.
Encore une fois, les places des trois pays de l'Alliance des Etats du Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, seront vides. Les trois Etats dirigés par des militaires avaient décidé de quitter les instances de l'organisation, formant ainsi un bloc et ne partageant plus la même vision avec les dirigeants de la Cédéao sur certaines questions, notamment le retour rapide des civils au pouvoir.
Depuis, les relations entre l'AES et la Cédéao sont mauvaises, malgré la volonté d'ouverture souvent manifestée par l'institution sous-régionale.
Le sommet s'annonce houleux
Les questions politiques, économiques et sécuritaires vont donc figurer sur l'agenda des chefs d'Etats de la Cédéao. Le cas de la Guinée sera également évoqué car le pays aussi traverse une transition militaire prolongée, sans que les autorités guinéennes n'aient livré encore la moindre précision sur l'organisation des prochaines élections.
Selon nos informations, la session d'Abuja risque d'être houleuse à cause notamment des divergences de vue entre certains Etats. Le Togo, par exemple, s'est montré jusqu'alors plutôt compréhensif avec les militaires au pouvoir dans le Sahel, à l'inverse de pays comme la Côte d'Ivoire, le Bénin ou encore le Nigeria.