La Banque africaine de développement a présenté ses stratégies de lutte contre la dégradation des terres et de promotion de leur gestion durable lors d'un événement parallèle majeur organisé dans le cadre de la 16e session de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (COP 16 de la CNULCD) à Riyad, en Arabie saoudite.
Intitulé « Renforcer la restauration des terres et la planification de l'utilisation durable des terres : la contribution de la Banque africaine de développement à la lutte contre la dégradation des terres », l'événement, organisé le 9 décembre 2024, a mis en lumière l'approche globale de la Banque pour relever les défis environnementaux en Afrique, en se concentrant sur la restauration des terres, l'adaptation au changement climatique et les stratégies de développement prenant en compte la dimension de genre.
Dans son allocution d'ouverture, Anthony Nyong, directeur du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement, a souligné l'urgence que représente la dégradation des terres. « La dégradation des terres demeure un défi mondial pressant, particulièrement en Afrique, où ses impacts affectent profondément la sécurité alimentaire, la disponibilité en eau et la stabilité économique », a-t-il déclaré, réaffirmant l'engagement indéfectible de la Banque à relever ces défis.
« Grâce à des investissements stratégiques et des programmes innovants, nous restaurons les terres dégradées, promouvons des pratiques durables et renforçons la résilience des communautés africaines. Ensemble, nous pouvons construire une Afrique plus verte et plus résiliente », a ajouté M. Nyong.
La Banque africaine de développement a présenté plusieurs initiatives transformatrices, notamment des projets de reboisement à grande échelle dans le bassin du Zambèze, des programmes d'agriculture climato-intelligente dans le cadre de l'initiative « Technologies pour la transformation de l'agriculture africaine » (TAAT), et des efforts en matière de sécurité foncière dans la Corne de l'Afrique.
Les discussions ont souligné le rôle essentiel des femmes dans le développement durable par le biais de projets comme celui du Renforcement de la résilience économique des femmes pour une paix durable au Soudan du Sud, qui vise à renforcer les droits fonciers des femmes ainsi que la sécurité alimentaire et la résilience.
Maria Mareaelle Saguti, chargée en chef des questions foncières à la Banque africaine de développement, a exposé la stratégie globale de la Banque. « La planification harmonisée de l'utilisation des terres et les stratégies climato-intelligentes sont essentielles à la vision de la Banque pour une croissance verte inclusive », a-t-elle expliqué. « Ces approches favorisent la résilience, protègent les écosystèmes et assurent un avenir durable à l'Afrique. »
Husna Mbarak, responsable du programme de gouvernance foncière à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a souligné l'importance de la coordination des efforts internationaux, citant le travail collaboratif au Burkina Faso, au Liberia et au Togo comme des modèles exemplaires « où nous encourageons réellement la coordination entre tous les acteurs, en combinant diverses approches et en aidant les pays à rédiger leurs déclarations de manière participative. »
L'événement a constitué une plateforme majeure pour partager des idées et favoriser des partenariats visant à faire progresser l'utilisation durable et la restauration des terres en Afrique.
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