Rétrospective 2024 - Première visite d'un secrétaire d'État américain à la Banque africaine de développement, ondes d'investissements dans le Fonds africain de développement...la Banque en action depuis 60 ans

20 Décembre 2024
Contenu d'un Partenaire Premium
African Development Bank (Abidjan)
announcement

Au moment où le rideau tombe sur l'année écoulée, la Banque africaine de développement souffle les dernières bougies des célébrations de son 60e anniversaire en 2024. Six décennies à promouvoir une croissance économique durable et à réduire la pauvreté en Afrique. En 60 ans, la Banque a mobilisé plus de 184 milliards de dollars pour soutenir le développement et la croissance de l'Afrique. Au total, elle a financé 6 575 projets depuis sa création en septembre 1964. La Banque a changé la vie de centaines de millions d'Africains.

Retour sur les grands moments de l'institution au cours des douze derniers mois.

Janvier

Abidjan ouvre la voie. Le 10 janvier, le Premier ministre de Côte d'Ivoire, Robert Beugré Mambé, ouvre à la circulation plusieurs axes routiers de la métropole, dont l'emblématique quatrième pont qui enjambe la baie du Banco, un bras de la lagune Ébrié. À quelques jours de l'ouverture de la Coupe d'Afrique des nations, ces infrastructures, réalisées sur financement de la Banque, vont permettre de faciliter les déplacements du quotidien ainsi que l'acheminement des marchandises entre les différentes zones d'activité de la capitale économique du pays.

Welcome America ! Première visite officielle d'un secrétaire d'État américain à la Banque africaine de développement. Le 23 janvier, Antony Blinken, en déplacement en Côte d'Ivoire, salue « le travail extraordinaire réalisé pour que l'Afrique se nourrisse elle-même et pour que l'Afrique nourrisse le monde. » Aux côtés du président Akinwumi Adesina, il se rend au siège d'AfricaRice, un centre d'excellence panafricain pour la recherche, le développement et le renforcement des capacités rizicoles qui met en oeuvre les programmes agricoles de la Banque. L'occasion pour les États-Unis et la Banque de renforcer leur partenariat pour faire avancer la sécurité alimentaire en Afrique, notamment à travers l'initiative « Technologies pour la transformation de l'agriculture africaine » (TAAT).

Pole position sur le capital hybride. Le 30 janvier, la Banque africaine de développement lance, avec succès, la première obligation hybride durable d'une institution de financement multilatérale. Sursouscrite à six milliards de dollars, soit huit fois la somme demandée, l'opération, d'un montant de 750 millions de dollars, offre une capacité de prêt supplémentaire à la Banque pour financer des projets environnementaux et sociaux afin de s'attaquer aux défis de développement les plus critiques du continent, notamment la sécurité alimentaire, l'accès à l'eau et à l'assainissement, les services de santé et le changement climatique.

Février

Soutien au Soudan du Sud. Début février, la vice-présidente chargée du Développement régional, de l'Intégration et de la Prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, effectue une visite officielle de trois jours au Soudan du Sud. Elle y rencontre des responsables gouvernementaux de haut niveau pour discuter du renforcement du partenariat autour des priorités stratégiques du gouvernement et de la réponse aux besoins de développement du pays. « Nous félicitons le gouvernement du Soudan du Sud pour l'excellente performance de son portefeuille et réitérons l'engagement de la Banque à appuyer l'accroissement de la production et de la productivité agricoles afin de renforcer la sécurité alimentaire », a déclaré Mme Akin-Olugbade.

Un rapport économique attendu. Le 16 février à Addis-Abeba, en marge du 37e Sommet de l'Union africaine, la Banque présente l'édition 2024 des « Performances et perspectives macroéconomiques de l'Afrique ». Un document semestriel qui complète le rapport phare de l'institution sur les « Perspectives économiques en Afrique ». Il offre aux décideurs, investisseurs, chercheurs et partenaires du développement, des évaluations actualisées et fondées sur des données probantes de la performance macroéconomique récente du continent ainsi que des perspectives à court et à moyen terme, dans un contexte d'évolution dynamique de l'économie mondiale. L'économiste en chef et vice-président pour la Gouvernance et la Gestion des connaissances du Groupe de la Banque, Kevin Urama, présente les principales conclusions du rapport : « La croissance des économies africaines les plus performantes a bénéficié d'une série de facteurs, notamment la diminution de la dépendance à l'égard des matières premières grâce à la diversification économique, l'augmentation des investissements stratégiques dans les secteurs de croissance clés, la hausse de la consommation publique et privée, ainsi que des évolutions positives sur les principaux marchés d'exportation. »

Mars

Administrateurs à Lusaka. Un groupe de sept administrateurs effectue une mission de consultation en Zambie. Composée de Gérard Pascal Bussier (Maurice), Edmond Dejon Wega (Canada), Domenico Fanizza (Italie), Alex Severens, (Etats Unis d'Amérique), Ahmed Zayed (Egypte), Chantal Modeste Monault (Congo) et Stéphane Mousset (France), la mission de haut niveau de la Banque africaine de développement s'entretient avec les autorités zambiennes afin d'approfondir le partenariat entre la Banque et la Zambie. Les administrateurs ont également pris le pool des opérations du Groupe de la Banque dans le pays.

L'eau dans les villes africaines. La Fondation Bill & Melinda Gates s'engage à hauteur de six millions de dollars auprès de la Facilité africaine de l'eau, un fonds spécial de préparation de projets créé sous l'impulsion du Conseil des ministres africains de l'eau et géré par la Banque africaine de développement. Cette initiative, annoncée le 1er mars, vient soutenir la mise en oeuvre de l'Initiative d'investissement pour l'assainissement urbain en Afrique (AUSII), un nouveau guichet de financement dédié à l'amélioration de l'assainissement dans les communes urbaines du continent. L'urbanisation rapide en Afrique atteint un taux de 47 % alors que moins de 45 % de la population a accès à un assainissement de base.

Huit conseillers d'administrateurs à Lomé. Un groupe de huit conseillers d'administrateurs de la Banque africaine de développement se rend en voyage d'étude au Togo pour superviser les opérations du Groupe de la Banque dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Pendant leur séjour, ils interagissent avec les ministères sectoriels, les responsables des projets financés par la Banque et des bénéficiaires qui ont donné leurs appréciations sur les interventions de la Banque au Togo et les domaines dans lesquels le soutien de la Banque reste nécessaire ou peut être encore amélioré. La mission était composée de MM. Djamal Abdelli, Eduardo Rolim, Bruno Hassig, Kouko Zoumarou Agbere, Régis Lakoue Derant, Svein Arne Lende, Victorin Ede Yaovi et Yu Bu.

Des projets récompensés. Début mars à Londres, deux projets financés par la Banque sont primés aux IJ Global Awards : d'une part, la centrale hydroélectrique de Singrobo, en Côte d'Ivoire, remporte le prix « Power Deal of the Year » ; d'autre part, la centrale solaire de Kom Ombo, en Égypte, remporte le prix « Energy Transition Deal of the Year ».

Les administrateurs sur le terrain. Une délégation de sept administrateurs du Groupe de la Banque se rend en Sierra Leone pour une mission de consultation sur le partenariat entre la Banque et ce pays d'Afrique de l'Ouest en pleine reconstruction après des années de crise. Menée par Mme Mette Knudsen, administratrice du Danemark, la délégation inclut Jonathan Nzayikorera (Rwanda), Rufus Darkortey (Libéria), Takaaki Nomoto (Japon), Martin Kipping (Allemagne), Nomfundo Ngwenya (Afrique du Sud) et Samson Oyebode Oyetunde (Nigéria). Au programme des administrateurs, rencontres avec des responsables gouvernementaux, de hauts fonctionnaires du pays, des représentants de diverses agences gouvernementales, des partenaires du développement, des organismes chargés de l'intégrité, des représentants du secteur privé, de la jeunesse, des femmes et de la société civile.

Un partenariat solide avec le Canada. La première vice-présidente de l'institution, Bajabulile Swazi Tshabalala - elle a, depuis, démissionné - reçoit, à Abidjan, la sous-ministre adjointe du Canada chargée des Affaires internationales pour l'Afrique subsaharienne, Cheryl Urban. L'occasion de discuter de sujets majeurs avec l'un des actionnaires majeurs de la Banque : prise en compte de la dimension genre dans les opérations de la Banque, lutte contre les changements climatiques, promotion de l'emploi pour les jeunes, réformes des institutions financières de développement, innovations et perspectives de la Banque à la suite de l'adoption récente de sa nouvelle Stratégie décennale 2024-2033.

Avril

Le président Adesina au Brésil. Le 22 avril, le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina, se rend au Brésil pour une visite officielle de deux jours. Il y rencontre le président Luis Inacio Lula da Silva ainsi que des représentants du gouvernement et du monde des affaires pour discuter des opportunités d'investissement en Afrique. À cette occasion, le Brésil officialise son adhésion au Pacte lusophone, un accord visant à développer le secteur privé dans les six pays lusophones d'Afrique, Dans le cadre de ce pacte, la Banque africaine de développement a approuvé plus de 166 millions de dollars d'investissements depuis 2019 pour financer notamment des projets dans l'énergie et les transports.

Un nouveau siège inauguré à Yaoundé. La vice-présidente chargée du Développement régional, de l'Intégration et de la Prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, inaugure, aux côtés du Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, le siège régional du bureau du Groupe de la Banque pour l'Afrique centrale, à Yaoundé. Une nouvelle étape qui permet à la Banque de renforcer la qualité de son dialogue avec les pays de la région mais aussi d'augmenter l'impact de ses opérations, de renforcer sa collaboration avec les autres partenaires du développement, les institutions sous-régionales et les acteurs clés des secteurs public et privé et de la société civile pour une meilleure efficacité.

Mai

Congo - Renforcer le dialogue. Début mai, Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente du Groupe de la Banque chargée du Développement régional, de l'Intégration et de la Prestation de services, se rend en République du Congo dans le cadre du dialogue politique. Outre les autorités gouvernementales, elle y rencontre les partenaires techniques et financiers et le secteur privé. Avec l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (UNICONGO) - la principale association du patronat congolais -, les discussions portent sur la manière d'améliorer l'environnement des affaires afin de permettre au secteur privé congolais de participer pleinement au développement économique et social du Congo. « Nous avons passé en revue la situation de l'environnement des affaires au Congo, et avons pris la bonne mesure des opportunités, défis et contraintes que le secteur privé pourrait rencontrer au regard de l'objectif gouvernemental de le faire contribuer à hauteur de 60 à 70 % au financement et à la mise en oeuvre du Plan national de développement 2022-2026. Il était important d'examiner les moyens par lesquels la Banque africaine de développement pourrait accompagner le secteur privé dans cette ambition », déclare Mme Akin-Olugbade devenue depuis, vice-présidente principale de la Banque.

Le Kenya plaide pour le FAD. Le 12 mai, le président kényan William Ruto appelle à une 17e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement de 25 milliards de dollars et souligne l'impact du guichet de financement concessionnel du Groupe de la Banque sur le développement de son pays. En écho au discours qu'il a prononcé devant l'Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale en avril à Nairobi, il déclare à Akinwumi Adesina, en visite à Nairobi : « Je continuerai à plaider vigoureusement en faveur de la 17e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement. Le Kenya a bénéficié de ressources mises à sa disposition par le Fonds. »

La BID a 50 ans. Lors des célébrations du 50e anniversaire de la Banque islamique de développement, le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina, exprime sa reconnaissance à l'Arabie saoudite pour « son soutien, son dévouement et son amabilité » à l'égard de l'Afrique, avec des financements touchant de nombreux projets ayant un impact sur la vie quotidienne des populations du continent : irrigation pour produire des denrées alimentaires, barrages pour fournir de l'énergie, hôpitaux pour l'accès à de soins de qualité pour tous , électricité pour éclairer les écoles et améliorer l'apprentissage, aéroports et routes pour relier les pays, les régions et les communautés.

Réformer le système financier mondial. Fin mai, le Groupe de la Banque tient ses Assemblées annuelles à Nairobi, au Kenya, autour d'un thème central : la réforme de l'architecture financière mondiale afin d'accroître notamment les ressources nécessaires au développement durable du continent. Le président Adesina lance dix idées fortes pour renforcer l'intégration régionale et le développement en Afrique. « Les populations africaines attendent de notre réunion ici à Nairobi des actions concrètes. L'intégration africaine est l'affaire de tous », déclare-t-il. Il appelle à une série de réformes sans lesquelles il sera impossible de créer ce qu'il appelle une « banque des solutions adaptées ».

Une stratégie décennale ambitieuse. Les Assemblées annuelles donnent l'occasion d'une présentation officielle de la nouvelle Stratégie décennale 2024-2033 du Groupe de la Banque. Ce schéma directeur, qui porte la vision de bâtir une « Afrique prospère, inclusive, résiliente et intégrée », a été conçu pour faire face aux défis urgents du continent et aider à mettre l'Afrique sur la voie d'une croissance économique durable et inclusive.

La confiance des gouverneurs. Lors des Assemblées annuelles, le Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque africaine de développement approuve une augmentation générale du capital exigible de 117 milliards de dollars américains pour permettre à l'institution de préserver sa capacité de prêts. Cette approbation porte le capital autorisé de l'institution à 318 milliards de dollars. « C'est une démonstration majeure de la foi, de la confiance que nos actionnaires placent en nous, en notre capacité à bien utiliser nos ressources », déclare Akinwumi Adesina, pour « maintenir et tirer parti de notre puissance de feu, tout en préservant notre notation. »

La Banque rejoint l'ACMI. Le vice-président de la Banque chargé de l'Électricité, de l'Énergie, du Climat et de la Croissance verte, Kevin Kariuki, annonce que la Banque africaine de développement adhère officiellement à l'Initiative africaine des marchés du carbone à compter du 30 mai 2024. Cette décision stratégique permettra aux pays et au secteur privé africains d'obtenir des ressources supplémentaires pour lutter efficacement contre les défis climatiques. « J'ai le plaisir d'annoncer que la Banque africaine de développement est désormais un membre officiel de l'Initiative des marchés africains du carbone. Par cette décision, la Banque s'engage à établir un mécanisme pour soutenir les initiatives du marché du carbone à travers notre continent », déclare M. Kariuki lors d'une table ronde organisée en marge des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque.

Juin

La Corée soutient le commerce avec l'Afrique. Le 4 juin lors du Sommet Corée-Afrique, la République de Corée s'engage à fournir 14 milliards de dollars de financement à l'exportation pour soutenir les entreprises coréennes qui investissent en Afrique, tout en augmentant son aide publique au développement à dix milliards de dollars d'ici à 2030. Le président de la Banque, Akinwumi Adesina, appelle la Corée à contribuer à la 17e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement ainsi qu'à l'Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique (AGIA), une nouvelle initiative de la Banque, en partenariat avec l'Union africaine et Africa50, visant à mobiliser dix milliards de dollars de financements privés pour les infrastructures vertes en Afrique.

Un milliard de dollars, un prêt non souverain inédit. Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement approuve un prêt d'entreprise adossé à une garantie souveraine de 18,85 milliards de ZAR (un milliard de dollars américains) à Transnet, le conglomérat sud-africain qui gère à la fois les ports, les chemins de fer et les pipelines du pays. Le prêt est destiné à la mise en oeuvre de la première phase du plan d'investissement quinquennal de 152,8 milliards de ZAR (8,1 milliards de dollars) de la société, qui vise à améliorer sa capacité existante avant de l'étendre aux segments prioritaires de l'ensemble de la chaîne de valeur du transport. Commentant l'importance de ce prêt mémorable, Solomon Quaynor, vice-président de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l'Infrastructure et de l'Industrialisation, déclare : « Notre partenariat permettra à Transnet de mettre en oeuvre un plan de redressement complet, en s'attaquant aux inefficacités opérationnelles, en particulier dans les secteurs ferroviaire et portuaire. Ce plan est aligné sur la feuille de route stratégique de l'Afrique du Sud pour le système logistique du fret et supervisé par le comité national de crise logistique, présidé par la présidence. Cette initiative témoigne de notre engagement à renforcer les capacités logistiques nationales et à favoriser une croissance économique durable ». Preuve de son agilité remarquable en faveur du secteur privé, la Banque décaisse le 6 décembre, la première tranche -sur les quatre prévues- du financement en faveur de Transnet.

La Banque à Tokyo avant la TICAD 9. Une délégation de la Banque africaine de développement, conduite par trois vice-présidents, se rend au Japon pour promouvoir les opportunités d'investissement dans des secteurs clés de développement de l'Afrique et renforcer les partenariats avec le gouvernement et le secteur privé nippons. Kevin Kariuki, Solomon Quaynor et Kevin Urama sont accompagnés de Takaaki Nomoto, administrateur de la Banque pour le Japon, l'Autriche, le Brésil et l'Arabie Saoudite, et de Yacine Fal, représentante spéciale du président de la Banque auprès de l'Africa Investment Forum, afin de donner une forte impulsion à la 9e Conférence internationale sur le développement de l'Afrique (TICAD 9), prévue à Yokohama en 2025. La visite de la délégation vise à renforcer le partenariat entre le Groupe de la Banque, le gouvernement et le secteur privé japonais.

Cartographier les associations de femmes. La Banque africaine de développement lance le 26 juin un projet visant à cartographier 160 associations de femmes entrepreneures dans seize pays africains, dont sept pays en transition. Le projet, soutenu par l'Initiative pour favoriser l'accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA) et le Fonds fiduciaire pour l'égalité des genres (GETF, sigle en anglais pour Gender Equality Trust Fund), a pour objectif de renforcer la visibilité de ces associations, d'améliorer leurs capacités institutionnelles et de faciliter leur accès aux instruments de financement. « Le plan d'action de la Banque africaine de développement pour l'engagement avec la société civile 2024-2028 témoigne de notre implication en faveur de l'inclusivité, de la transparence et de la responsabilité », lance Beth Dunford, vice-présidente de la Banque chargée de l'Agriculture et du Développement social et humain.

Plan Mattei. La Première ministre italienne, Mme Giorgia Meloni et le président du Groupe de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi A. Adesina, se rencontrent en marge du Sommet des chefs d'État et de gouvernement du G7 dans les Pouilles. Leur discussion porte sur le lancement d'une série d'initiatives conjointes visant à soutenir la mise en oeuvre du Plan Mattei pour l'Afrique de l'Italie et du programme du Processus de Rome sur la migration et le développement. « Le « Piano Mattei » de l'Italie favorisera les partenariats économiques et stratégiques avec les pays et institutions africains, et le Groupe de la Banque africaine de développement est notre principal partenaire financier stratégique pour sa mise en oeuvre », déclare Mme Meloni.

Juillet

Travail en commun avec les douanes coréennes. Début juillet, la Banque et le Service des douanes coréennes signent un aide-mémoire de facilitation des réformes et de la modernisation douanières, qui met à profit l'expertise et les systèmes douaniers coréens afin d'améliorer les processus commerciaux en Afrique. Cet aide-mémoire vise à promouvoir la facilitation des échanges commerciaux entre les pays membres régionaux du Groupe de la Banque en soutenant les réformes et la modernisation douanières, en mettant l'accent sur la transparence des opérations et l'amélioration de la gestion des frontières afin d'accroître les recettes.

Partenariat collaboratif avec le groupe italien CDP. Fin juillet, la Cassa Depositi e Prestiti (CDP), institution publique de promotion italienne, et le Groupe de la Banque africaine de développement prévoient d'investir ensemble jusqu'à 400 millions d'euros sur cinq ans pour accélérer la croissance du secteur privé du continent. Pour cela, la Plateforme pour la croissance et la résilience en Afrique, nouvellement créée, mobilisera 350 millions d'euros supplémentaires provenant d'autres sources pour porter l'enveloppe à 750 millions d'euros. Ces investissements collaboratifs ont pour but de permettre aux futurs investisseurs d'acquérir de nouvelles connaissances sur le secteur privé africain et de partager des opportunités d'investissement dans des fonds opérant sur le continent.

Août

Soutien inédit aux Comores. Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque approuve un financement de 135 millions de dollars à l'Union des Comores - le plus important jamais accordé à l'archipel de l'océan Indien - pour financer un grand projet maritime et de commerce régional. Le projet est financé grâce à un don de près de 133 millions de dollars du Fonds africain de développement, un autre don de deux millions de dollars provenant de la Facilité d'appui à la transition, un mécanisme du Groupe de la Banque destiné aux États en transition. Le soutien destiné au Projet d'aménagement d'un corridor maritime et de facilitation du commerce régional permettra l'extension et la modernisation des ports de Moroni et Boingoma, essentiels au développement économique des Comores ainsi que la mise en place d'une zone économique spéciale. « C'est un projet phare du Plan Comores Émergent 2030 qui contribuera certainement à améliorer les conditions de vie des populations et à réduire la vulnérabilité des Comores aux changements climatiques », souligne Nnenna Nwabufo, directrice générale de la Banque pour l'Afrique de l'Est nommée depuis vice-présidente chargée de l'Intégration, du Développement régional et de la Prestation de services.

Septembre

An 60 marquant. À l'occasion du lancement officiel des festivités marquant le 60e anniversaire de la Banque à Abidjan, le président Adesina salue, avec déférence, le rôle éminent des membres du personnel de l'institution dans la réussite des projets et programmes mis en oeuvre depuis six décennies. « Je voudrais saluer et féliciter le personnel de la Banque pour son dévouement exemplaire. Vous faites la fierté de la Banque. Et je suis très fier de vous », déclare-t-il dans son discours le 10 septembre. Première institution de financement de développement en Afrique, qui compte aujourd'hui plus de 2 000 employés, la Banque africaine de développement a financé 6 575 projets sur le continent depuis sa création le 10 septembre 1964 à Khartoum, au Soudan.

Mi-septembre, une délégation conduite par le vice-président Solomon Quaynor effectue une visite de quatre jours en Inde. Une table ronde avec quinze entreprises indiennes de l'industrie pharmaceutique et des infrastructures de santé est organisée conjointement par la Banque et l'India Exim Bank. Les discussions portent sur les opportunités et défis liés au développement de la production locale et d'infrastructures robustes sur les marchés pharmaceutiques africains, confrontés à un déficit d'investissement estimé à 111 milliards de dollars d'ici à 2030. « Nous avons noué un partenariat avec l'India Exim Bank afin de soutenir la participation du secteur privé indien à la croissance de l'Afrique, notamment à des projets publics que la Banque africaine de développement finance avec l'appui des crédits à l'exportation de l'India Exim Bank », déclare M. Quaynor.

Cuisson propre pour Madagascar. La Banque africaine de développement, Africa50, et le Fonds de l'OPEP pour le développement international signent une lettre d'intention avec le gouvernement de Madagascar pour accroître la capacité de production de bioéthanol à Madagascar - une étape majeure pour faire de la cuisson propre et sûre une réalité pour des millions de personnes à travers le pays. « C'est une étape importante pour accroître l'accès aux combustibles de cuisson propre à Madagascar. La réalisation d'infrastructures essentielles qui sauvent des vies et ont un impact positif sur le climat est un volet majeur de la stratégie d'investissement de la Banque africaine de développement, et nous sommes ravis de collaborer avec Africa50, le Fonds de l'OPEP et le gouvernement de Madagascar pour faire progresser la cuisson propre dans le pays », déclaré M. Kariuki après la cérémonie de signature qui a eu lieu à Tananarive lors de l'assemblée générale des actionnaires d'Africa50.

Octobre

Le Bénin s'engage pour le FAD. Le 11 octobre, le Bénin s'est engagé à contribuer à hauteur de deux millions de dollars à la prochaine reconstitution des ressources du Fonds africain de développement. L'annonce est faite à Cotonou par le ministre béninois de l'Économie et des Finances, Romuald Wadagni, lors de la session d'ouverture de la revue à mi-parcours de la 16e reconstitution des ressources du Fonds. Le Bénin rejoint ainsi six autres pays africains qui contribuent aux ressources du Fonds. « Notre ambition est d'encourager davantage de pays africains à devenir des États contributeurs aux ressources du Fonds », souligne le président de la Banque, Akinwumi Adesina, citant en exemple la promesse du Kenya de verser 20 millions de dollars au Fonds.

Accord historique avec la JICA. Mi-octobre, le Groupe de la Banque et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) signent un accord historique de prêt concessionnel de donateur de 51,67 milliards de yens japonais, soit 421 millions de dollars américains, en faveur du Fonds africain de développement. Ce prêt, promis par le gouvernement japonais lors de la 16e reconstitution des ressources du Fonds en décembre 2022, soutiendra le développement indispensable des pays les moins avancés et les plus fragiles d'Afrique. « Nous n'aurions pas pu réussir la reconstitution des ressources du FAD-16 sans le soutien constant du Japon en faveur des prêts concessionnels des donateurs », déclare Akinwumi Adesina. « Il est important de signer ces accords, mais ce sont les vies sur lesquelles nous agissons qui comptent. Nous tenons nos promesses. Nous tenons parole. »

Innover pour éradiquer la faim en Afrique. Fin octobre, le président Adesina et son homologue de la Banque mondiale, Ajay Banga, mènent la charge pour éradiquer la faim en Afrique lors du Dialogue Borlaug 2024 à Des Moines, aux États-Unis. Les deux dirigeants renouvellent l'engagement de leurs institutions respectives à mettre fin à l'insécurité alimentaire en Afrique, en mettant en avant des partenariats innovants et des solutions financières. « Rien n'est plus important que de nourrir le monde. Les banques multilatérales de développement jouent un rôle important à cet égard », soutient M. Adesina.

Novembre

Le président Higgins « Eminent Speaker ». Dans un vibrant discours prononcé lors de l'édition 2024 des « éminents conférenciers Kofi Annan », le 7 novembre à Abidjan, le président irlandais, Michael D. Higgins, souligne le besoin urgent d'une collaboration mondiale pour s'attaquer aux crises interdépendantes des changements climatiques, de la dette croissante et de l'insécurité alimentaire en Afrique. Soulignant le grave déficit de financement climatique pour les pays touchés, M. Higgins note que les contributions actuelles du Nord global en faveur des pays frappés par les changements climatiques restent largement insuffisantes.

Appel à des réformes. Le 23 novembre à Gaborone, la Conférence économique africaine est ouverte par le président du Botswana, Duma Boko. Les organisateurs, la Banque africaine de développement, le Programme des Nations unies pour le développement et la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, appellent à des réformes audacieuses et à une action décisive pour accélérer l'ambition de l'Afrique de devenir une puissance mondiale. « La paix et la stabilité en Afrique doivent être ancrées dans une gouvernance responsable et réactive », souligne alors le président Boko.

La Banque innove à la COP 29. À la 29e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 29) à Baku, en Azerbaïdjan, les dirigeants africains saluent le lancement de la Facilité d'assistance technique du Guichet d'action climatique pour débloquer des financements climatiques en faveur des régions vulnérables. Dotée d'une allocation initiale de 56 millions de dollars, le Guichet d'action climatique adossé au Fonds africain de développement soutient la préparation, le financement et la mise en oeuvre de projets d'adaptation et d'atténuation alignés sur l'Accord de Paris, les Contributions déterminées au niveau national et les Plans nationaux d'adaptation.

Une vice-présidente honorée. Le magazine américain TIME désigné Hassatou Diop N'Sele, vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée des Finances et Chief Financial Officer, comme étant l'un des principaux « catalyseurs du changement climatique » dans sa liste annuelle TIME100 Climate List. Cette distinction récompense le travail novateur de Mme N'Sele, qui a permis d'accomplir des progrès significatifs dans l'influence exercée sur les activités liées aux changements climatiques. TIME l'a décrite comme une pionnière du financement climatique et a souligné comment elle avait aidé la Banque à introduire une obligation « hybride » de 750 millions de dollars pour accroître le financement climatique. Mme N'Sele déclare au magazine américain que l'obligation s'était avérée être un instrument viable pour les banques multinationales pour l'avenir. « Malheureusement, moins de 3 % de nos pays ont accès aux fonds climatiques. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons décidé d'augmenter notre financement climatique », fait savoir Mme N'Sele.

Assemblées 2025, l'accord est signé. Le gouvernement de la Côte d'Ivoire et la Banque africaine de développement signent le 20 novembre, un protocole d'accord pour accueillir les Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque à Abidjan, siège de l'institution. Le protocole d'accord définit le cadre juridique et organisationnel des prochaines Assemblées annuelles et marque une étape importante dans ses préparatifs. L'édition 2025 des Assemblées se déroulera dans un contexte très singulier car elle sera marquée par l'élection d'un nouveau président du Groupe de la Banque en remplacement de M. Adesina qui termine son deuxième et dernier mandat. L'accord est signé, par Nialé Kaba, ministre de l'Économie, du Plan et du Développement, et gouverneure de la Banque pour la Côte d'Ivoire et, par Vincent O. Nmehielle, secrétaire général du Groupe de la Banque africaine de développement. « La réussite des Assemblées annuelles 2025 exige la mobilisation de tous les acteurs politiques, économiques, sociaux et institutionnels. À cet effet, nous nous engageons, à travers ce protocole, à offrir un cadre organisationnel exemplaire qui reflète non seulement l'hospitalité légendaire de notre pays, mais également la promotion des valeurs de coopération et d'unité africaine », déclare Mme Kaba. « Je suis particulièrement heureux de constater qu'à la suite de la première mission préparatoire, nos équipes ont réussi à produire un protocole d'accord de haute facture dans les délais impartis. J'aimerais saisir l'occasion pour féliciter les différents groupes de travail pour ce résultat », ajoute M. Nmehielle.

Décembre

29,2 milliards de dollars à l'AIF 2024. Les Journées transactionnelles (Market Days) 2024 de l'Africa Investment Forum enregistrent un total de 29,2 milliards de dollars de marques d'intérêt de la part d'investisseurs du monde entier, après trois jours de discussions en salles de transactions (Boardrooms), à Rabat, au Maroc. Un résultat qualifié de « vraiment exceptionnel » par le président de la Banque, Akinwumi Adesina. Au total, 2 300 investisseurs et délégués de 83 pays ont participé aux Market Days 2024, soit une hausse de 60 % par rapport à l'an dernier. « Investisseurs et promoteurs de projets se sont réunis dans 41 salles de transactions pour examiner, discuter et s'engager sur 37 projets d'investissement. Ces projets couvrent les domaines du transport, de l'électricité, de l'énergie, de l'agro-industrie, de l'industrie, de l'exploitation minière, des produits pharmaceutiques, du capital investissement, du tourisme, des infrastructures urbaines, de la gestion de l'eau ainsi que de l'eau et de l'assainissement », précise M. Adesina dans son discours de clôture. Il y fait ses adieux officiels aux participants et aux partenaires fondateurs de ce forum unique qu'il a cofondé en 2018. Le président a été distingué « Personnalité africaine de la décennie » par le AllAfrica Business Leaders Award.

AFAWA aux côtés des entrepreneures du Nigéria. En marge de l'Africa Investment Forum, L'initiative AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa) du Groupe de la Banque africaine de développement apporte son soutien à un accord de financement de 50 millions de dollars visant à fournir un appui financier et commercial aux entreprises dirigées par des femmes au Nigéria. Le financement est destiné au Fonds africain de garantie (African Guarantee Fund) et la Bank of Industry. La transaction sera réalisée en trois tranches sur une période de dix ans et permettra d'augmenter de manière significative les prêts de la Bank of Industry -- la plus ancienne et la plus importante institution de financement du développement du Nigéria -- aux petites et moyennes entreprises du pays. Le nouvel accord soutiendra les entreprises dirigées par des femmes au Nigéria grâce au programme « Guarantee for Growth » d'AFAWA, qui met des financements à la disposition des entrepreneures par le biais de mesures de dérisquage et d'assistance technique. « Ce partenariat stratégique illustre l'engagement de la Banque africaine de développement, en particulier l'initiative AFAWA, à autonomiser les entrepreneures et à favoriser la croissance économique au Nigéria », déclare, lors de la cérémonie de signature, Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque, chargée de l'Agriculture et du Développement humain et social.

Un nouveau siège. Les Conseils d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement approuvent, à l'unanimité, la proposition de la direction de la Banque pour la construction d'un bâtiment moderne et à la pointe de la technologie destiné à accueillir son siège social à Abidjan, capitale économique de la Côte d'Ivoire. Le président de la Banque, Akinwumi Adesina, exprime sa gratitude au président de la République de Côte d'Ivoire, M. Alassane Ouattara et au gouvernement ivoirien pour leur ferme soutien à la Banque : « La décision prise par nos Conseils d'administration montre l'ancrage pérenne de la Banque en Côte d'Ivoire, notre maison, aujourd'hui comme demain. Nous comptons sur le soutien résolu du gouvernement ivoirien pour nous accompagner dans ce projet historique. » Le doyen des membres du Conseil d'administration de la Banque, M. Adama Koné, l'administrateur représentant la Côte d'Ivoire, a remis à M. Adesina, le titre foncier du site émis par le gouvernement.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.