Guinée: Les Forces vives ne reconnaîtront plus la Transition à partir du 31 décembre

Mamadi Doumbouya, Président de la Transition guinéenne

En Guinée, la plateforme des Forces vives, qui regroupe des partis d'opposition et des organisations de la société civile critiques de la Transition, annonce qu'elle ne reconnaîtra plus les autorités transitoires à partir du 31 décembre. Car cette date était la limite qui avait été avancée pour le retour à l'ordre constitutionnel.

C'était la date limite promise pour le retour à l'ordre constitutionnel en Guinée, celle aussi qui avait fait l'objet d'un accord avec la Cédéao. Finalement, il y a deux semaines, le porte-parole du gouvernement a confirmé que la date ne serait pas tenue, évoquant une deuxième phase, la « refondation de l'État », sans donner plus de précisions.

Dans leur communiqué, les Forces vives de Guinée demandent la mise en place d'une transition civile.

Un « ras-le-bol à tous les niveaux »

« Nous parlons d'une situation de fête parce que ce mandat - que nous appelons le chronogramme de la Transition - que les autorités de la Transition se sont octroyées et, par le bénéfice du doute, qui a été accepté par le peuple de Guinée et la communauté internationale, arrive à terme. Sans pour autant qu'il y ait aucune responsabilité en termes de démarche technique, administrative et sociopolitique pour dire quels sont les faits qui ont concouru au non-respect de ces engagements », précise Abdoul Sacko, le coordinateur du forum des forces sociales de Guinée, une des organisations signataires.

« Il n'y a aucune démarche pertinente, visible et perfectible de retour à l'ordre constitutionnel. La responsabilité voudrait que nous nous engagions à travailler, à informer et à mobiliser le peuple pour aller vers une transition civile, en respectant et donnant du contenu à cet engagement. Donc, une fois encore, nous sommes face à une situation où c'est le ras-le-bol à tous les niveaux », déplore-t-il.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.