Un tremblement de terre de magnitude 5,8 sur l'échelle de Richter a secoué, vendredi 3 janvier, le nord de l'Éthiopie où un volcan est entré en éruption. Aucun blessé n'a pour l'instant été signalé.
La secousse s'est produite, vendredi soir vers 20h, heure locale, à une cinquantaine de kilomètres de la ville d'Asbe Teferi, entre les régions de l'Afar et de l'Oromia. Depuis le mois de septembre, pas moins de 67 tremblements de terre et secousses ont été enregistrés dans cette zone du centre-est de l'Éthiopie. C'est le cas notamment dans la région de Fentale qui fait partie de la vallée principale du Rift éthiopien, une vaste zone de fracture de la croûte terrestre où les phénomènes géologiques sont particulièrement intenses.
Depuis des mois, la population locale observe des secousses de « plus en plus fortes » dont certaines ont même été ressenties jusqu'à la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, pourtant située à 230 km de là.
Vendredi soir, l'inquiétude est montée d'un cran avec l'entrée en éruption du Mont Dofan. Sur les images tournées à proximité de ce volcan, on peut voir une colonne de gaz et de débris sous pression qui s'élève au-dessus des arbres. De profondes fractures ont également été observées sur le sol. Autant d'éléments qui laissent craindre une éruption plus importante.
Cela fait déjà plusieurs semaines que les autorités éthiopiennes travaillent à un plan d'évacuation de cette zone. Un responsable de la Commission de gestion des risques et des catastrophes dans la région de l'Afar nous a expliqué que cinq refuges ont été ouverts pour accueillir les déplacés qui sont de plus en plus nombreux. Au téléphone, il a estimé que plus de 60 000 personnes pourraient être forcées de fuir la zone, si l'activité volcanique s'intensifie encore.