- Harvesh Seegolam, ancien gouverneur de la banque centrale de Maurice, a été libéré sous caution samedi.
- Cette décision fait suite à une inculpation provisoire pour conspiration frauduleuse liée à un décaissement effectué par la Mauritius Investment Corp.
- M. Seegolam, qui a été gouverneur de mars 2020 à novembre 2024, a été arrêté à son retour de Dubaï
Harvesh Seegolam, ancien gouverneur de la banque centrale de Maurice, a été libéré sous caution samedi suite à une accusation provisoire de complot pour fraude liée à un décaissement effectué par la Mauritius Investment Corp (MIC), une filiale de la banque centrale.
M. Seegolam, qui a occupé le poste de gouverneur de mars 2020 à novembre 2024, a été arrêté à son retour de Dubaï et interrogé sur un décaissement de 45 millions de roupies (946 000 dollars) en faveur d'une entreprise à haut risque. Des rapports suggèrent que les fonds ont été obtenus avant les élections générales, en contournant l'opposition du conseil d'administration du MIC.
Le Premier ministre Navinchandra Ramgoolam a critiqué la MIC, citant des risques de crédit et des pertes importants. L'arrestation de M. Seegolam est le premier résultat d'un audit des finances publiques lancé par le nouveau gouvernement de M. Ramgoolam, qui promet de rendre compte de la mauvaise gestion financière passée.
Points clés à retenir
Le cas de M. Seegolam met en évidence la volonté de rendre des comptes à l'île Maurice, alors que le nouveau gouvernement procède à l'audit des finances publiques. Les décaissements controversés du MIC sont devenus un point focal, reflétant des préoccupations plus larges concernant la gouvernance et le risque financier sous l'administration précédente.
La promesse du Premier ministre Ramgoolam de demander des comptes aux fonctionnaires marque un changement significatif dans la surveillance, signalant la possibilité d'enquêtes supplémentaires sur la mauvaise gestion financière et institutionnelle passée. Cette affaire met en évidence l'équilibre délicat entre la responsabilité politique et la garantie de la stabilité institutionnelle du système financier mauricien.