Près de 340 000 électeurs comoriens étaient appelés aux urnes, dimanche 12 janvier, pour le premier tour des élections législatives. Il s'agit de renouveler le Parlement de l'archipel qui compte 33 sièges. L'Assemblée est contrôlée quasi exclusivement par la Convention pour le renouveau des Comores, le parti au pouvoir. Il y a cinq ans, l'opposition avait boycotté le scrutin. Cette année encore, la plupart des opposants a décidé de ne pas participer aux élections.
Dans les bureaux de vote des Comores, dimanche 12 janvier, il n'y avait pas beaucoup de monde. Pas de files d'attente et quasiment personne devant les centres de vote pour ce premier tour des élections législatives. Dans certaines écoles, les membres des bureaux de vote ne savaient pas quoi faire pour occuper le temps.
Globalement, cette journée s'est déroulée dans une ambiance calme, mais des couacs d'organisation ont été signalés, comme de nombreux retards dans la matinée. Les bureaux de vote ont souvent ouvert avec une heure de retard. Dans certaines localités de Kimba, au sud de la Grande Comore, à 11h00, le vote n'avait pas commencé.
D'autres incidents ont aussi été signalés. L'opposition dénonce déjà plusieurs irrégularités, notamment des soupçons d'abus dans l'utilisation de procurations et des cas de bourrage d'urnes à Bacha, un quartier au sud de Moroni, où un candidat a même été arrêté alors qu'il essayait d'empêcher une tentative de triche, selon sa version des faits. Il a été relâché peu de temps après.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a affirmé entretemps ne pas avoir reçu de réclamations officielles pour le moment. Selon Abderrahman Hilal, chef du comité de communication de la Céni, les retards signalés n'auront pas d'impact sur le vote car ils ne sont pas significatifs.
Après le vote, place ensuite au dépouillement. Les premiers résultats seront publiés d'ici au vendredi 17 janvier au plus tard, avant le second tour prévu le 16 février.