Afrique: Réunions d'urgence à Addis-Abeba et New-York, Est de la RDC - Des sanctions vivement attendues contre le Rwanda !

(Archives) Le Conseil de sécurité proroge les sanctions contre les rebelles de la RDC et condamne le M23

A 14 heures : direction Addis-Abeba pour la convocation, sous la férule de la présidence ivoirienne, d'une réunion interministérielle d'urgence du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine. Puis, à 21 heures : cap vers New-York pour la tenue, en l'espace de trois jours, de la deuxième réunion publique, sous les bons offices de la présidence algérienne, du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Au menu du jour : la situation sécuritaire préoccupante à l'Est de la RD. Congo où, en plein jour, le Rwanda a de nouveau réitéré son agression en déployant, une fois de plus, ses éléments militaires sur le sol congolais en violation délibérée des textes internationaux et des Droits de l'Homme.

Rwanda, l'agresseur mis à nu

Dans ses pages les plus sombres, l'histoire retiendra, sans équivoque, l'intention nuisible et manifeste du Rwanda, pays agresseur, à s'opposer à toute démarche de paix dans la sous-région des Grands Lacs. A la fois, il est au front pour l'accaparation illégale et injustifiée des terres congolaises. Et causant, au passage, des atrocités humanitaires dans chacune des localités passées sous son contrôle.

Mais aussi, à la surprise générale, non partant aux assises de Luanda, sapant dans la foulée les discussions diligentées par le Président angolais João Lourenço.

Si hier le doute planait à ce sujet, aujourd'hui l'humanité entière reconnait et dénonce, avec la plus grande énergie, les agissements de ce pays pourtant limitrophe, mais au coeur d'innombrables drames qui ont endeuillée des millions de ménages congolais depuis plusieurs décennies.

De l'armée rwandaise à ses supplétifs terroristes du M23 et de l'Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa : l'heure est venue à la cessation de toute exaction à l'Est de la RD. Congo en droit de mériter, aujourd'hui plus qu'hier, une paix durable.

ONU-UA : place aux sanctions !

A quelques heures de la tenue de ces deux importantes réunions qui se tiendront à Addis-Abeba et New-York, des sanctions sont attendues du côté Kinshasa à l'égard du pays agresseur rwandaise.

En effet, intervenant dimanche dernier à la première réunion publique du Conseil de Sécurité de l'ONU, Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d'Etat et Ministre des Affaires Etrangères, a dénoncé plusieurs cas de violations des droits de l'homme enregistrés suite à la guerre entretenue par l'armée rwandaise, sous la couverture du M23.

Elle a déploré le silence de la Communauté Internationale devant une telle situation sensible, et a demandé des sanctions ciblées contre le régime de Kigali. « Le Rwanda se prépare à orchestrer un carnage à ciel ouvert... Ce que traverse la RDC n'est pas un conflit parmi tant d'autres. C'est une agression délibérée. La RDC attend que le Conseil agisse avec fermeté et diligence, que les actions contre le Rwanda soient prises immédiatement par ce Conseil de Sécurité », plaidait-elle.

Situation à Goma...

Des échanges de tirs ont résonné à Goma, hier, témoignant de l'intensité des combats entre les FARDC et les RDF. En effet, selon des sources officielles, les Forces Armées de la RDC ont repris la majeure partie de la ville de Goma et on neutralisées la contre-offensive rwandaise à Alimbongo.

En même temps, les mêmes sources confirment des dégâts matériels et des pertes en vies humaines dans la ville rwandaise de Rubavu, suite à la contre-offensive des FARDC. A ce stade, la situation est majoritairement sous contrôle des FARDC. Le Gouvernement Congolais, par l'entremise de son Porte-parole Patrick Muyaya, a appelé la population au calme, à la vigilance ainsi qu'à la résilience.

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