« L’arrêt du financement des programmes de lutte contre le VIH peut exposer les personnes vivant avec le VIH à un risque accru immédiat de maladie et de décès et saper les efforts de prévention de la transmission dans les communautés et les pays ». Cette déclaration de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), publiée ce 28 janvier, alerte sur le risque que pourrait entrainer ces mesures.
Selon l’organisme, de telles mesures, si elles se prolongent, pourraient entraîner une augmentation du nombre de nouvelles infections et de décès, annulant des décennies de progrès et ramenant le monde aux années 1980 et 1990, lorsque des millions de personnes mouraient du VIH chaque année dans le monde, y compris aux États-Unis d’Amérique.
Dans la même déclaration, l’OMS rappelle le rôle que les Etats-Unis ont joué dans la lutte contre le VIH avec le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), une initiative phare de la riposte mondiale au VIH depuis sa création il y a plus de 20 ans.
Au cours de l’année écoulée, « le PEPFAR et ses partenaires, dont l’OMS, ont travaillé sur des plans de durabilité avec les pays en vue d’une plus grande appropriation par les pays et d’une réduction du soutien des donateurs jusqu’en 2030 et au-delà », assure le document. Ainsi, il indique qu’un arrêt soudain et prolongé des programmes ne permet pas une transition gérée et met la vie de millions de personnes en danger.
Pour la communauté mondiale, ces mêmes mesures « pourraient entraîner des revers importants dans les progrès des partenariats et des investissements dans les progrès scientifiques qui ont été la pierre angulaire de bons programmes de santé publique, y compris des diagnostics novateurs, des médicaments abordables et des modèles communautaires de soins du VIH » a indiqué l’OMS.
Par conséquent, l’organisme exprime sa profonde préoccupation quant aux implications de la pause immédiate du financement des programmes de lutte contre le VIH dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Dans la déclaration, on note que « ces programmes permettent à plus de 30 million de personnes dans le monde d’avoir accès à un traitement anti-VIH qui sauve des vies ».
Toutefois, l’OMS exhorte le gouvernement des États-Unis « à autoriser des exemptions supplémentaires pour assurer la fourniture de traitements et de soins vitaux contre le VIH ».