Afrique Australe: Conflit dans l'est de la RDC - Des facilitateurs nommés par les chefs d'État de la SADC et de l'EAC

L'ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, l'ancien président Olusegun Obasanjo et l'ancien président kényan Uhuru Kenyatta seront les facilitateurs de la SADC et l'EAC dans la crise dans l'est de la RDC.

Les chefs de l'État de la SADC et de l'EAC ont nommé trois nouveaux facilitateurs dans la crise de l'est de la RDC et ceux plus de deux semaines après leur dernier sommet conjoint du 8 février, en Tanzanie. Ils y avaient notamment appelé à un « cessez-le feu immédiat et inconditionnel » et à la « cessation des hostilités » entre les rebelles du AFC/M23 soutenus par l'armée rwandaise et les forces congolaises. Ce qui n'a jamais été respecté. Une nomination qui survient alors que les chefs d'état-major des deux blocs régionaux étaient réunis pour établir une feuille de route de sortie de crise.

Dans un communiqué non daté, mais diffusé le 24 février 2025, nous apprenons que l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, ainsi que l'ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn seront les nouveaux points focaux des processus fusionnés de Luanda et de Nairobi, aux côtés d'Uhuru Kenyatta qui occupait déjà le poste de facilitateur du processus de Nairobi.

Exit donc João Lourenço, facilitateur du processus de Luanda, qui avait annoncé se mettre en retrait de son poste pour prendre la tête de l'Union africaine. La tâche des trois hommes d'État sera donc de coordonner les efforts diplomatiques et sécuritaires en vue d'un cessez-le-feu durable à l'est de la RDC.

Car en parallèle de ces nominations, les chefs d'état-major des deux blocs étaient réunis en conclave, afin d'étudier les moyens à leur disposition pour mettre en oeuvre les conclusions du sommet du 8 février. Si aucune information n'a officiellement filtré, un rapport consulté par Jeune Afrique informe que la fusion des deux processus de paix a été soumise par un panel d'experts de l'EAC et de la SADC, permettant ainsi de faciliter le dialogue entre les parties au conflit pour aboutir à une cessation des hostilités.

Selon le communiqué des chefs de l'État, une nouvelle réunion devra se tenir le 28 février, pour discuter des détails du cessez-le-feu.

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