La cheffe des députés Rassemblement National, Marine Le Pen, est en visite au Tchad tout le week-end. Elle est invitée par le président Mahamat Idriss Déby, qu'elle doit rencontrer à Amdjarras, où il séjourne pendant le ramadan. La leader d'extrême-droite entend défendre un partenariat franco-africain renouvelé au moment où l'armée française est de moins en moins désirée sur le continent africain.
Fidèle à sa ligne souverainiste, Marine Le Pen assure vouloir retisser des relations sur la base d'un respect mutuel. Si l'armée française est récemment partie du Tchad et d'autres pays du continent. Le parti d'extrême droite pointe la responsabilité du pouvoir français et les changements de pieds incessants du président Emmanuel Macron.
« On s'est fâché avec le monde entier à cause de lui », répète-t-on dans l'entourage de la finaliste de la dernière présidentielle française. Cette posture trouve évidemment un écho à N'Djamena et donne aussi à Marine Le Pen une occasion de se tailler une stature de femme d'État à l'international. Elle a d'ailleurs prévu d'évoquer les crises africaines au Soudan voisin, mais aussi en République Démocratique du Congo (RDC). Les élus RN demandent depuis de nombreuses semaines des sanctions contre le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23.
C'est le second voyage de Marine Le Pen au Tchad. Le premier remonte à 2017 en pleine campagne présidentielle. Idriss Déby était alors le premier chef d'État africain à la recevoir sur le continent.