Tchad: Après sa rencontre avec le président Déby, Marine le Pen a visité l'Assemblée nationale

Marine Le Pen reçu par le Chef de l'Etat tchadien à Amdjarass

Marine Le Pen, la cheffe de file des députés du parti d'extrême droite français, le Rassemblement National, était en visite parlementaire au Tchad pendant trois jours. Quelles sont les raisons de cette visite de la députée française ?

Arrivée vendredi dans la soirée et repartie ce dimanche soir, Marine Le Pen a eu droit à un accueil en grande pompe avec un programme chargé : passage à l'Assemblée Nationale et au Sénat à N'Djamena mais aussi rencontre avec le président Mahamat Idriss Déby dans sa résidence privée à Amdjarass, fief de la famille Déby où le chef de l'État réside pendant le mois de ramadan.

Dimanche, devant l'Assemblée nationale, Marine Le Pen dit être attristée par les liens « en froid » entre la France et le Tchad suite à la rupture des accords de coopérations militaires avec la France. « Lorsque l'on est amis depuis 200 ans, un froid peut être assez facilement surmonté pour peu que l'on s'entende. Encore faut-il s'écouter, je suis donc venue écouter le Tchad. Je suis convaincue que les relations interparlementaires peuvent retisser ce lien essentiel entre deux amis, la France et le Tchad. »

L'opposant Max Kemkoye, président du groupe Gcap, s'interroge sur le faste protocolaire réservé à Marine Le Pen, qu'il juge « inédit et incongru ». Pour lui, le parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du Salut, se réclame socio-démocrate. Il est donc loin des idées du RN.

Mais pour Ali Kolotou Tchaïmi, le président de l'Assemblée nationale du Tchad, cet accueil n'a rien d'inhabituel. « C'est une visite parlementaire, un petit tapis déroulé, on le fait à toutes les personnalités qui aiment le Tchad et qui viennent nous rendre visite à l'assemblée. Ce n'est pas une spécificité, mais il faut reconnaître que Marine Le Pen est une personnalité française, mais qui aime le Tchad. » Et Ali Kolotou Tchaïmi a rappelé à la députée du RN que « la fin des accords militaires avec la France ne signifiait pas une rupture totale de la coopération ».

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