Addis Ababa — Le secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), Wamkele Mene, a révélé que les efforts ont été redoublés pour assurer la mise en place de sociétés d'agrégation commerciale afin de stimuler le commerce intra-africain.
Le secrétaire général a souligné que l'avancement de la mise en oeuvre de la zone de libre-échange continentale africaine revêtait une importance stratégique pour le continent, ajoutant que "c'est plus qu'une simple nécessité économique".
La 57e session de la conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) s'est ouverte aujourd'hui à Addis-Abeba.
S'exprimant lors de la conférence, M. Mene a déclaré que nous nous réunissons à un moment où le multilatéralisme est clairement attaqué et où la militarisation de la politique commerciale s'intensifie.
Soulignant la nécessité de faire progresser la mise en oeuvre de l'AfCFTA, le secrétaire général a déclaré que l'Afrique devrait développer une voie pour relever ce défi sans précédent.
"Nous nous réunissons à un moment où le multilatéralisme est confronté à des défis sans précédent", a-t-il déclaré. "Nous assistons à une militarisation accrue de la politique commerciale, à une montée du nationalisme économique et à un protectionnisme croissant en matière d'investissement.
Il a également souligné le rôle essentiel du secteur privé dans la mise en oeuvre réussie de l'AfCFTA.
"Notre secteur privé est essentiel et sert de co-exécutant de l'AfCFTA", a-t-il noté.
"C'est pourquoi nous redoublons d'efforts, en collaboration avec nos partenaires, pour créer des sociétés d'agrégation commerciale de l'AfCFTA. Ces sociétés renforceront le commerce intra-africain, notamment en incluant les petits exploitants agricoles et les petites et moyennes entreprises (PME)".
M. Mene a souligné que les sociétés d'agrégation commerciale sont essentielles pour débloquer des opportunités commerciales significatives.
Jusqu'à présent, dans le cadre de nos efforts visant à soutenir le commerce, à mettre en place des sociétés de regroupement commercial, nous avons, avec Afreximbank, engagé 750 millions de dollars pour soutenir cette initiative afin d'assurer un transit commercial fluide et une plus grande participation des PME, des petits exploitants agricoles, à la mise en oeuvre de l'AfCFTA par l'Afrique.
Grâce à ces efforts, l'AfCFTA vise à développer le commerce intra-africain et à renforcer le rôle du secteur privé dans le développement économique.
Selon lui, quelque 19 pays commercent aujourd'hui selon les règles et références de l'AfCFTA, tandis que 48 États ont ratifié l'accord qui l'établit.