Afrique: Esclavage moderne sur le continent - La moitié des victimes sont des enfants

La Commission mondiale sur l'esclavage moderne et la traite des êtres humains, présidée par l'ex-Première ministre britannique Theresa May a remis la semaine dernière un rapport au secrétaire général de l'ONU. L'esclavage moderne fait référence à des situations d'exploitation, à laquelle les victimes ne peuvent pas se soustraire. L'étude intitulée « Aucun pays n'est à l'abri » montre que 50 millions d'êtres humains vivent dans cette situation à travers le monde, dont plus de sept millions en Afrique.

En Afrique, le travail forcé est la principale forme de traite des êtres humains. Et les déplacements de population sont un important facteur de risque. Selon le Global slavery index, les pays les plus touchés sont l'Érythrée, la Mauritanie, le Soudan du Sud, la République Démocratique du Congo et le Nigeria. Plus de la moitié des victimes africaines de la traite sont des enfants, très souvent des filles.

Les conflits démultiplient leur vulnérabilité. Dans des pays comme la RDC ou le Nigeria, les groupes armés s'en prennent aux déplacés, recrutés comme combattants, travailleurs forcés ou poussés à la prostitution. Le changement climatique est un autre facteur de risque. L'insécurité alimentaire et la pauvreté poussent certains à s'engager sur la dangereuse route de l'exil.

De nombreuses victimes exploitées sur le continent même

Ce rapport rappelle que 80 % des femmes et filles nigérianes qui tentent de traverser la Méditerranée via la Libye sont victimes d'exploitation, sur place ou lors de leur arrivée en Europe. En Afrique de l'Est, les femmes sont plutôt emmenées dans les pays du Golfe où elles sont réduites à la servitude domestique.

De nombreuses victimes africaines de la traite des êtres humains sont exploitées sur le continent même, déplacées des zones rurales pauvres vers des centres urbains plus riches ou des pays voisins. Ces flux migratoires informels sont peu documentés et rendent la lutte contre la traite plus complexe.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.