Sénégal: Le Premier ministre Ousmane Sonko défend l'action de son gouvernement devant les députés

Ousmane Sonko, Premier Ministre du Sénégal

Au Sénégal, pour la deuxième fois, depuis les législatives de novembre dernier, le premier ministre Ousmane Sonko s'est livré à une séance de questions des députés à l'Assemblée nationale, une séance marquée toutefois par le boycott de 26 des 35 députés de l'opposition. Pas de grandes annonces, mais pendant 2h30, le chef du gouvernement et certains de ses ministres ont justifié les décisions de l'exécutif, alternant messages de fermeté et messages rassurants.

Interpellé par un député de l'opposition sur le respect de la liberté d'expression, Ousmane Sonko s'est montré très ferme, voire menaçant... Oui à la liberté d'expression, mais la diffusion de fausses nouvelles, ce sera désormais « tolérance zéro », a-t-il prévenu, recadrant par la même occasion l'opposition, en l'appelant à éviter les attaques personnelles et à se comporter de façon républicaine.

« Certains veulent déstabiliser le Sénégal pour dire qu'on a des problèmes (..) J'annonce aux sénégalais que désormais, la politique pénale, c'est zéro tolérance en la matière. La diffusion de fausses nouvelles, c'est ZÉRO tolérance. Que chacun assume. On n'a pas peur de l'opposition, la preuve c'est que je suis celui qui vient le plus souvent au Parlement. »

Démenti également sur de possibles licenciements abusifs dans l'administration, depuis l'arrivée au pouvoir du Pastef. Alors qu'un collectif proteste contre la perte d'emplois de 3 000 personnes ces derniers mois, Ousmane Sonko a rejeté ces accusations, appelant ceux qui s'estiment injustement licenciés à aller devant la justice.

Le Premier ministre s'est voulu rassurant, par contre, sur la capacité du Sénégal à faire revenir de l'argent dans les caisses de l'État, via l'impôt, mais aussi la fin des exonérations aux entreprises étrangères : « Il faut payer l'impôt à des taux acceptables, mais avec une assiette élargie : la souveraineté a un coût. Il faut résoudre le problème des niches fiscales et des mauvaises pratiques fiscales. »

Enfin, sur le coût de la vie, Ousmane Sonko a promis la mise en place d'un numéro vert pour que les citoyens puissent signaler les magasins qui ne respectent par la baisse du prix du riz, par exemple. Il a également rappelé le recrutement de 1 000 volontaires dans le pays pour surveiller le prix des denrées de première nécessité.

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