Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, mercredi 17 mars 2010 à Tunis, un don de 8,7 millions de dollars USD à la Guinée-Bissau. Cet appui budgétaire, composé de 6,1 millions USD sur le Fonds en faveur des États Fragiles (FEF) et de 2,6 millions USD sur le Fonds africain de développement (FAD). Ce don permettra au pays de réduire son déficit budgétaire.
Le don va aider le pays à amortir les chocs provoqués par la crise économique internationale et le contexte politique difficile. Le programme contribuera à renforcer les réformes budgétaires engagées depuis 2007 et rendra les opérations budgétaires plus crédibles et plus transparentes. Il permettra aussi au gouvernement de poursuivre son programme économique ainsi que d'importantes réformes institutionnelles.
Depuis 2007, le pays a mis en Å"uvre un programme d'assainissement des finances publiques, dont le plan d'action a été validé récemment par le gouvernement et l'ensemble des partenaires au développement. Selon Gabriel Negatu, directeur du département de la Gouvernance des réformes économiques et financières de la BAD, « ces efforts ont permis d'améliorer le cadre des finances publiques et les performances macroéconomiques, même si les résultats sont encore fragiles à ce stade. Le programme d'urgence d'appui aux réformes budgétaires de la Banque et les appuis complémentaires visant le renforcement des capacités institutionnelles fournis par la Banque seront étroitement suivis et coordonnés avec les autres partenaires. Ces appuis permettront de renforcer l'efficacité de la politique économique et de stabiliser l'économie affectée par les années de conflit. »
La Guinée-Bissau est un des pays les plus pauvres d'Afrique. Sa situation politique est instable et son contexte économique défavorable. En 2009, la crise mondiale et le cadre politique ont gravement affecté la situation globale de l'économie, qui souffrait d'une chute de plus de 30% du prix international du produit principal d'exportation, la noix de cajou. Les incertitudes du climat des affaires ont en plus ralenti la croissance économique; le résultat en est une baisse des recettes propres.
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Senvay Maistry