La BAD active sur la question du genre en matière d'eau et d'assainissement

22 Mars 2013
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La question de l'eau et de l'assainissement est centrale lorsque qu'on parle de la place de la femme dans la société africaine, parce qu'elle explique, en partie, certaines inégalités dont elles souffrent, notamment en matière d'accès à l'éducation et à la formation.

Dans le contexte africain, les tâches liées à l'exhaure, au transport, au stockage, à l'usage de l'eau et à la propreté des lieux publics et privés incombent principalement aux femmes et aux filles. Aussi, la rareté de la ressource en eau et l'insuffisance des équipements hydrauliques affectent-elles très sensiblement la scolarisation des jeunes filles et l'éducation des femmes.

En effet, dans certaines régions en milieu rural, ces dernières doivent effectuer des trajets atteignant quelquefois 15 km par jour pour la recherche de l'eau. En milieu urbain, le manque de bornes fontaines conduit également à de longues files d'attente qui peuvent durer des heures avec, assez souvent, des conflits sociaux.

Le manque d'assainissement : une autre source de déperdition scolaire

Même lorsqu'elles sont scolarisées, le manque d'assainissement devient une autre source de déperdition scolaire lorsque les filles atteignent l'adolescence, avec l'apparition des menstrues.

Tout projet d'alimentation en eau potable et d'assainissement, particulièrement en milieu rural, contribue ainsi à alléger la corvée de l'eau et à dégager du temps qui sera utilisé à d'autres activités de formation et lucratives, tout en créant les conditions d'un environnement salubre. Il constitue donc une réponse à la problématique du renforcement des droits de la femme.

En tant qu'acteur majeur du développement socio-économique du continent, la Banque africaine de développement (BAD) a toujours été attentive à la prise en compte de la dimension genre dans les projets. Ainsi, les priorités du Département de l'Eau et de l'Assainissement intègrent la question du Genre dans la conception des programmes et projets.

En plus de la politique Genre de la Banque approuvée en 2001, la BAD a conçu un Plan d'Intégration du Genre dans les projets. Et tous les projets et programmes d'eau potable et d'assainissement financés par l'institution intègrent la Dimension du Genre depuis leur préparation jusqu'à leur mise en œuvre.

Collaboration essentielle au niveau du financement et de la gestion de la ressource

La collaboration autour de l'Eau reste essentielle aussi bien au niveau du financement des projets et programmes qu'au niveau de la gestion de la ressource. L'Initiative pour l'Alimentation en Eau et l'Assainissement en milieu Rural, lancée par la Banque en 2003, en collaboration avec les autres bailleurs de fonds, a déjà permis d'assurer une couverture en eau potable et en assainissement respectivement à 51 millions et 34 millions de personnes, dont 50 % de femmes.

En outre, pour les femmes et les filles, les autres avantages induits concernent : i) une amélioration du taux de scolarisation ; ii) un meilleur accès à la formation ; iii) une meilleure représentativité dans les organes de gestion des points d'eau et des latrines collectives ; iv) une amélioration de leurs conditions de santé ; v) une diminution notable des agressions dont elles faisaient l'objet pendant les longs trajets pour la collecte de l'eau et vi) une amélioration de leurs conditions économiques à travers la réduction des dépenses en santé liées aux maladies d'origine hydrique et la promotion d'activités génératrices de revenus.

Malgré tous ces résultats, il reste encore beaucoup à faire pour donner à l'eau le rôle catalyseur qui lui revient dans le processus d'émergence d'un cadre culturel et social dans lequel la femme jouira de tous ses droits.

Pour ce faire, un renforcement de la coopération entre les diverses formes d'utilisation pour une gestion plus intégrée de la ressource sera primordiale pour qu'elle puisse davantage contribuer à l'éradication de la pauvreté et du sous-développement dont les femmes et les enfants restent les principales victimes.

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