Objectif : renforcer le partenariat et explorer de nouvelles formes de coopération institutionnelle pour des investissements à fort impact social
Pierre Guislain, vice-président de la Banque africaine de développement chargé du Secteur privé, de l'infrastructure et de l'industrialisation a présidé, du 7 au 9 mars à Abidjan, l'ouverture d'un atelier de réflexion et de partage d'expériences entre les acteurs du financement du développement en Afrique.
Plus de 50 hauts représentants d'Institutions financières de développement (IFD) ont séjourné dans la capitale ivoirienne pour renforcer leur partenariat avec la Banque africaine de développement. L'atelier, organisé avec l'Association des institutions africaines de financement du développement (AIAFD), visait également à identifier et à accroître les opportunités et investissements à fort impact social.
« Les institutions financières de développement régionales et nationales africaines ont un rôle primordial à jouer dans la réalisation des projets de développement inscrits dans l'agenda des High 5, les cinq priorités de la Banque. L'atelier qui nous réunit constitue une formidable plateforme d'échanges entre les différentes institutions et acteurs du secteur financier. Nous devons développer de plus grandes synergies entre IFD pour accélérer la transformation de l'Afrique », a plaidé Pierre Guislain lors de la cérémonie d'ouverture.
Créée en 1975 avec l'appui de la Banque africaine de développement, l'AIAFD a pour mission de promouvoir la coopération entre les institutions de financement du développement basées en Afrique. Elle compte environ 82 membres composés d'institutions nationales et multinationales engagées dans des activités de financement et de développement en Afrique.
Patrick Dlamini, directeur général de la Banque de développement de l'Afrique australe (DBSA) et président de l'AIAFD s'est félicité du leadership de la Banque africaine de développement et a exhorté ses pairs à travailler sans relâche pour une meilleure Afrique, un continent plus intégré, un continent qui fait la fierté de ses populations. « Ensemble, nous pouvons faire en sorte que ce qui paraît impossible devienne possible, » a-t-il indiqué.
Les présidents-directeurs généraux des banques de développement de l'Ouganda, de Tanzanie, du Liberia et du Burundi ont partagé leurs expériences et évoqué leurs principaux défis et réalisations avec les représentants de la communauté financière africaine. La première journée d'échange a également été consacrée à l'approche de la Banque africaine de développement en matière de gestion du risque crédit et aux questions liées au financement des Petites et moyennes entreprises (PME). Plus de 85 % des PME accèdent difficilement au financement, alors qu'elles constituent l'essentiel du tissu économique sur le continent et jouent un rôle majeur dans le développement économique des pays africains. Elles contribuent pour 45 % à l'emploi et 33 % au PIB du continent.
C'est dans ce cadre et pour favoriser une croissance inclusive que la Banque a réaffirmé son engagement envers les PME au Nigeria, avec une prise de participation de 50 millions de dollars américains dans la Banque nigériane de développement.
En marge de l'atelier, les délégués venant de 20 pays africains ont pris part à des rencontres bilatérales avec les experts de la Banque africaine de développement. Une visite de site a eu lieu sur le pont Henri-Konan-Bédié, réalisé en partenariat avec le gouvernement de Côte d'Ivoire et la société Bouygues, avec un financement de la Banque africaine de développement à hauteur de 58 millions d'euros et la participation d'autres banques de développement et de banques privées.