L'objectif est d'encourager l'accès au financement des PME et d'approfondir les systèmes financiers en Afrique
La Banque africaine de développement a donné son feu vert, mercredi 11 juillet 2018, pour un investissement supplémentaire en capital de 10 millions de dollars américains dans le Fonds africain de garantie (AGF, acronyme anglais) pour les petites et moyennes entreprises. Ce fonds sera ainsi renforcé pour garantir des prêts aux PME en Afrique, stimulant ainsi le développement des entreprises privées et la création d'emplois durables.
L'AGF a été créé en 2012. Conçu et mis en place par la Banque africaine de développement en collaboration avec le ministère danois des Affaires étrangères et l'Agence espagnole de coopération internationale, le fonds a ensuite été rejoint par l'Agence française de développement et le Fonds nordique de développement. Son mandat est de combler le déficit de financement des PME en Afrique dans les secteurs à fort impact et de promouvoir la création d'emplois. Ce, en fournissant des garanties aux institutions financières par la couverture de leurs prêts aux PME et en catalysant les ressources du secteur privé en faveur du financement des PME.
À ce jour, l'AGF est actif dans 38 pays, dont 12 en transition en Afrique. Il s'est associé à 84 intermédiaires financiers, permettant ainsi aux banques d'augmenter de 1,2 milliard de dollars environ le financement disponible pour les prêts aux PME. Plus de 8 600 PME à travers l'Afrique ont déjà bénéficié de prêts garantis par l'AGF, PME qui ont créé quelque 86 510 emplois. Près de 60 % de ces emplois ont été créés pour les jeunes et 30 % d'entre eux l'ont été pour des femmes.
Ce nouvel investissement de la Banque dans le Fonds africain de garantie pour les PME va renforcer sa capacité de prêt et aider à élargir et à approfondir les systèmes financiers domestiques en Afrique, ainsi que l'a souligné Stéfan Nallétamby, directeur du département du Développement du secteur financier. Avec le soutien de la Banque, l'AGF continuera de catalyser les prêts aux secteurs clés tels que l'industrie manufacturière et le commerce, les énergies renouvelables, le logement, la santé, l'éducation, le secteur financier et l'agriculture, conformément aux High 5, les priorités de la Banque, notamment Nourrir l'Afrique et Améliorer la qualité de vie des Africains. La transaction offre également l'opportunité de mobiliser des ressources publiques pour stimuler davantage le financement de l'économie réelle par le secteur privé, amplifiant ainsi leur portée et leur impact.
Cet apport vient compléter les initiatives actuelles de la Banque pour accroître le financement du secteur privé par le biais des institutions financières et des marchés financiers, en particulier pour faire progresser le financement des PME. La Banque s'emploie à faire progresser les approches qui augmentent la mobilisation des ressources intérieures par une intermédiation accrue et qui approfondissent les systèmes financiers en Afrique.