La Conférence économique africaine (CEA) tiendra sa treizième édition du 3 au 5 décembre 2018 à Kigali, au Rwanda, sur le thème: Intégration régionale et continentale au service du développement de l'Afrique.

La conférence, qui a lieu chaque année, réunit les principaux acteurs du développement, des universitaires, des chercheurs, des partenaires au développement, des responsables politiques et des financiers. A la rencontre de cette année, Paul Collier, professeur d'économie et de politique publique à Blavatnik School of Government de l'Université d'Oxford, prononcera le discours liminaire.

La directrice du département de l'intégration régionale de la Banque africaine de développement, Moono Mupotola, a indiqué que la réunion s'appuierait sur l'Accord de libre-échange pour le continent africain (AfCFTA), signé par 44 pays africains à Kigali en mars 2018.

«La signature de cet accord est, non seulement symbole de l'unité africaine, mais aussi la dynamique de ce que ce continent pourrait devenir du point de vue du développement : les possibilités que des marchés plus vastes attirent des investissements, l'amélioration de la capacité de production de l'Afrique grâce aux économies d'échelle et les possibilités de circulation accrue des biens, des services et des personnes à travers les frontières,» a souligné Mupotola.

L'édition 2018 qui se tiendra à Kigali, portera notamment sur des initiatives concrètes visant à accélérer les progrès en matière d'intégration des infrastructures, notamment la suppression des obstacles à la circulation transfrontalière des biens et des services. Les experts partageront leurs expériences sur les meilleures pratiques et communiqueront sur les leçons tirées de la transformation des institutions régionales. Ils exploreront les pistes d'une harmonisation plus efficace des politiques et institutions dans le contexte de la nouvelle zone de libre-échange, ainsi que d'autres programmes, notamment l'Agenda 2063 de l'Afrique et l'Agenda mondial 2030.

Les révolutions de l'information, de la technologie et du numérique sont essentielles pour changer le mode de fonctionnement sur le continent. D'où la nécessité pour les experts d'examiner la meilleure manière de mutualiser les efforts public et privé, en vue d'améliorer la conduite des affaires en Afrique. La réunion examinera également les moyens de réduire les coûts des entreprises et de mise en place des chaînes de valeurs viables pour l'agriculture, les produits de base et les services.

«En tant que Banque africaine de développement, notre travail consiste à faire concrétiser l'Accord relatif aux échanges commerciaux en aidant nos pays membres régionaux à sa mise en œuvre effective. La Banque a déjà octroyé un don initial d'environ 5 millions de dollars, pour aider la Commission de l'Union africaine à faire de l'AfCFTA une réalité», a souligné Muptola.

La Conférence économique africaine est organisée conjointement par la Banque africaine de développement, la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).