L’Ambassadrice de Suisse pour le Sénégal, Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Mali et la Mauritanie plaide pour plus de soutiens en faveur et de la prévention des risques de l’éducation financière.
Pour elle, l’enjeu dans le cadre de l’inclusion financière est aujourd’hui non seulement de faciliter l’accès aux services financiers, mais aussi de s’assurer que ces services ne portent pas préjudice à leurs utilisateurs en leur faisant perdre de l’argent ou en les endettant.
Mme Weichelt Krupski Marion l’a fait savoir à l’ouverture du Forum de haut niveau sur le thème : « Promouvoir la culture financière pour une protection accrue des consommateurs », tenu le mardi 19 novembre au siège de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), à Dakar.
C’était dans le cadre de la 2ème semaine de l’inclusion financière dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (Uemoa).
Elle a tenu à attirer l’attention des acteurs sur le fait que la digitalisation des services financiers, à travers l’utilisation du smartphone notamment, pose aussi de nouveaux risques, tels que l’extorsion ou la fraude d’identité.
Selon elle, il est dès lors important de mieux protéger les consommateurs contre les abus mais aussi de s’assurer qu’ils soient traités de façon équitable par les prestataires de services financier
Pour Mme Krupski, les bonnes pratiques en matière de protection exigent que les clients soient informés sur les modalités et conditions d’utilisation des produits.
« Que la comparaison entre les offrent soit rendue plus facile afin que les consommateurs puissent prendre des décisions financières en connaissance de cause », a-t-elle ajouté.
A son avis, il convient en outre d’introduire une réglementation limitant les pratiques commerciales abusives et facilitant l’accès à des mécanismes de recours.
L’ambassadeur de Suisse à Dakar a ainsi félicité la BCEAO pour la mise en place d’un cadre réglementaire en faveur de la protection des consommateurs.
Sous ce registre, elle a rappelé l’importance de l’éducation financière dans la prévention des risques, en particulier du surendettement et des pertes financières.
D’après elle, mieux comprendre les produits financiers permet aux individus de prendre des décisions plus adaptées à leur situation personnelle. Avant d’avertir : « Il est aussi plus difficile de tromper un individu mieux formé ».
En définitive, conclut-elle, « c’est l’économie elle-même qui se porte mieux si les individus peuvent investir avec plus de sérénité et si l’argent circule davantage ».
Pour confirmer l’engagement que la Suisse porte en faveur de l’inclusion financière des populations de l’UEMOA, Mme Weichelt Krupski a rappelé l’accord d’un montant de plus de 2 milliards et demi de francs CFA que son pays a signé au mois de mai de cette année avec la BCEAO pour soutenir la mise en œuvre de la politique d’inclusion financière régionale.
D’après elle, cet accord venait compléter un premier contrat signé avec la Swiss Capacity Building Facility (Scbf) pour 2,4 milliards de francs CFA.
Ce qui, à son avis, a depuis été renforcé par un autre soutien à la Social Performance Task Force (Sptf) pour un montant de plus de 600 Moi. de francs CFA.