L'édition 2021 du Forum des « 25 Heures de Dakar » pose le jalon vers l'institutionnalisation des 25 heures de Dakar, pour assurer sa pérennité. La révélation a été faite par M. Mabingué Ngom, Directeur du bureau Afrique de l'Ouest et du Centre de l'UNFPA. Il l'a fait savoir à l'ouverture officielle, ce mardi 22 juin au Monument de la Renaissance de la deuxième édition des 25 Heures de Dakar. Présidé par le maire de la ville de Dakar, Mme Soham El Wardini, cette rencontre de deux jours regroupe environ 500 participants d'organisations de jeunesse de plusieurs pays africains, ainsi que des partenaires du secteur public et du secteur privé.
Les jeunes d'Afrique de l'Ouest et du Centre ont réédité le coup. Après une première édition tenue en 2019, environ 500 participants d'organisations de jeunesse de plusieurs pays africains, ainsi que des partenaires du secteur public et du secteur privé, se sont retrouvés au Monument de la Renaissance Africaine, à Dakar.
C'est dans une ambiance bon enfant qu'ils ont rappelé à la communauté internationale l'importance de donner la priorité aux jeunes pour exploiter le dividende démographique et accélérer les ODD en utilisant comme levier trois résultats transformateurs de l'UNFPA. Une démarche menée autour de réflexions sur « Placer les jeunes d'abord dans la mise en œuvre des Engagements de la CIPD25 ».
Le Directeur du Bureau Afrique de l'Ouest et du Centre de l'UNFPA, M. Mabingué Ngom assure que la mobilisation des jeunes à travers les 25 heures de Dakar a permis de faire les progrès vers la transformation du continent africain.
A l'en croire, cette dynamique a réussi à positionner le dividende démographique sur l'agenda régional et continental, et a également été placé très haut sur l'agenda global pour donner la priorité aux investissements dans les jeunes.
D'ailleurs, poursuit M. Ngom, « nous sommes allés très loin en mettant les jeunes au cœur des préoccupations de paix et de sécurité, de la résilience en plus du développement. Je dois avouer que rien n'aurait été possible sans vous, mes amis les jeunes, je veux dire les jeunes d'AfriYAN! ».
Pour lui, l'une des raisons de satisfaction est que l'édition de cette année pose un important jalon vers l'institutionnalisation des 25 heures de Dakar, pour assurer sa pérennité.
Au-delà de cette édition 2021, le Directeur régional de UNFPA souhaite que 25 heures de Dakar devienne un forum qui favorise la collaboration et l'échange entre les jeunes qui œuvre à la construction du continent africain.
Une plateforme qui, d'après lui, fédère les acteurs de la transformation sociale pour développer conjointement des actions durables, y compris et pas seulement limitée à la capture du dividende démographique, même si ce dernier contient l'essentiel des ODD.
L'implication des collectivités territoriales souhaitée
Venue présidée cette rencontre, le maire de Dakar, Mme Soham El Wardini pense que pour atteindre les objectifs replaçant les jeunes au cœur des programmes de développement, il est important, voire nécessaire, d'impliquer les collectivités territoriales dans toutes les actions de transformation sociale.
En effet, poursuit-elle, les collectivités constituent le levier pour valoriser l'action publique qui découle des initiatives locales et tirer pleinement profit du dividende démographique.
En ce sens, assure Mme Wardini, « les collectivités territoriales sont les partenaires incontournables pour assoir un développement inclusif et durable. Et notre Ville, la Ville de Dakar, comme la plupart des capitales africaines a connu ces dernières années une croissance remarquable ».
Au-delà des échanges et des discussions, l'édile de Dakar veut que la participation aux 25Heures de Dakar soit l'occasion pour tous les acteurs de transformation sociale (artistes, partenaires au développement, société civile) d'élaborer ou de consolider des actions communes durables, et de diffuser des sources d'inspiration.
Pour elle, au-delà du rassemblement, la ville de Dakar veut que cet événement permette la création d'un espace symbolique fort qui se matérialise dans une occupation originale des
lieux et qui rend visible les actions de l'UNFPA en rapport avec les trois résultats transformateurs et la feuille de route de l'union africaine sur le dividende démographique.
L'emploi des jeunes au cœur des plans de développement
Faire de l'emploi des jeunes une priorité dans la dynamique de développement des espaces urbaines. C'est l'un
des points saillants ayant sanctionné le panel sur « Les enjeux du Dividende démographique pour les jeunes et pour les villes africaines à l'orée de 2030 ».
Pour y parvenir, Cheikh Fayçal jeune activiste du Burkina Fasso pense qu'il faut davantage mobiliser des ressources pour les mettre à la disposition des villes et des autorités en charge du développement.
A son avis, l'exemple du projet de matérialisation du dividende démographique, Fass Emergent, est à mettre à l'échelle pour être dupliqué dans tous les pays africains.
Mlle Alima Dramé, Secrétaire permanent de AfriYan estime que pour réussir la capture du dividende démographique, il faut investir dans la jeunesse en améliorant l'offre de la santé, la scolarisation des jeunes filles, entre autres.
Pour elle, la duplication de Fass Emergent à travers l'Afrique peut aider à réalisation de l'objectif de « l'Afrique que nous voulons ».
Cette indication de Mlle Dramé est une manière de dire qu'il faut faire en sorte que les jeunes ne soient pas seulement des cibles mais acteurs à part entière.
Ainsi, elle appelle les collectivités territoriales à porter le projet de matérialisation du dividende démographique.
Salif Kanouté de l'association Déclik, pour sa part, avertit : « tant que les jeunes ne sont pas au cœur des stratégies, les agendas vont se succéder sans impact sur les populations ».
Selon lui, il faut avoir des agendas au niveau des quartiers pour mieux appréhender les attentes au niveau local.
Mansour Dièye, inspecteur de la jeunesse et des sports pense que les pays doivent mettre l'accent sur la maitrise de la fécondité, l'éducation et le développement de compétence, les réformes économiques et la création d'emplois mais aussi la gouvernance et la responsabilité citoyenne.
Le Représentant-adjoint de l'UNFPA-Sénégal, M. Jean-Pierre Makélé considère que les investissements doivent être encouragés sur le capital humain, les plateformes virtuelles pour un partage de connaissances mais aussi la création d'emplois productifs pour la population en âge de travailler.