La Banque africaine de développement, a organisé du 16 au 18 juin derniers, en collaboration avec le gouvernement du Cameroun, un atelier virtuel de renforcement des capacités sur les sauvegardes environnementales et sociales dans la mise en œuvre des projets qu'elle finance.
Cet atelier traduit les efforts de la Banque de se conformer aux exigences environnementales et sociales dans la mise en œuvre des projets qu'elle finance au Cameroun. Il s'agissait de renforcer les capacités de suivi de la conformité des projets aux mesures de sauvegarde définies dans les études environnementales et sociales ainsi que les accords de financement. Un programme annuel de renforcement des capacités a été développé afin de combler les insuffisances constatées et l'atelier représentait la première d'une série prévue dans ce programme.
L'atelier a enregistré la participation de plus de 100 membres des cellules de mise en œuvre des projets et a concerné des coordonnateurs de projets, des experts en sauvegarde environnementale et sociale, en suivi-évaluation , des experts administratifs et financiers et en passation des marchés.
À l'ouverture des travaux, Serge N'Guessan, représentant-pays pour le Cameroun et directeur général de la région Afrique centrale pour la Banque africaine de développement a exprimé l'engagement de la Banque à soutenir le respect de la conformité des projets en collaboration avec les autorités camerounaises. Il a fait noter que ces exigences de la Banque s'alignent également sur la législation nationale et visent à accroître l'impact des projets sur les populations.
« La capacité des agences d'exécution d'assurer le suivi, en tant que premiers responsables et donc la nécessité d'avoir la maîtrise des instruments de sauvegarde et des politiques applicables aux projets est de première importance », a souligné M. N'Guessan, insistant particulièrement sur les aspects humains, notamment le respect de la règlementation sur les conditions de travail et la santé publique dans l'exécution des projets.
Maman-Sani Issa, directeur du Département sur les sauvegardes et la conformité de la Banque a insisté sur les tâches et obligations relatives aux sauvegardes, pour éviter les retards ou des résultats mitigés dans la mise en œuvre des projets. La clarification du rôle et des responsabilités du responsable environnement de la cellule d'exécution des projets (CEP), est primordiale, pour le respect des engagements pris dans les accords de financement. Il a par ailleurs souligné l'importance des rapports réguliers, l'échange d'information constituant le fil conducteur entre les pays et la Banque.
Les sessions de l'atelier ont été animées par des experts de la Banque, du ministère de l'Environnement et les représentants de deux CEP. Les échanges ont porté sur la mise en œuvre des instruments-cadres, du Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) y compris son financement, la mise en œuvre du Plan d'action de réinstallation (PAR) dans le contexte particulier du Cameroun, la gestion des accidents et des plaintes, incluant celles liées aux violences basées sur le genre, ainsi que les exigences de production de rapports.
Les participants ont salué la qualité de l'atelier qui a pris en compte toutes les problématiques pertinentes pour les projets, ainsi que la disponibilité de l'équipe de la Banque africaine de développement. La Banque s'est également engagée à renouveler ces ateliers afin d'améliorer la qualité et la conformité environnementale et sociale des projets de son portefeuille au Cameroun, pour un impact accru de ces projets sur les populations bénéficiaires.
Contact:
Contact médias : Amadou Mansour Diouf, Département de la communication et des relations extérieures, Banque africaine de développement, email : a.diouf@afdb.org
Contact technique : Gisele Belem, Département des sauvegardes et de la conformité environnementale et sociale, Banque africaine de développement